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3 décembre 2014 3 03 /12 /décembre /2014 13:46
Entrepreneurs en difficulté. Mais quelle difficulté ?

Les petits patrons manifestent en ce moment leur colère. Ce n'est pas la première fois vous me direz (l'image ci-contre est un dessin de presse du caricaturiste Urbs publié il y a un an). Nos représentants des chambres des métiers, l'UPA en tête, affichent sur de pleines pages de journaux leurs revendications. La CGPME dénonce le cadenassage des petites entreprises. Les PME du bâtiment sont éprouvées par une baisse d'activité continuelle. Les employeurs râlent contre la prise en compte de la pénibilité au travail de leurs salariés. Et si on faisait un peu le tri sur toutes ces récriminations ?

Les impôts ont augmenté pour les entreprises en 2014 ?

FAUX

En 2013 le CICE a permis une réduction des dépenses salariales de 2,2% en moyenne pour l'ensemble des entreprises. Ce chiffre sera probablement plus élevé en 2014. Certes le dispositif est compliqué, peu lisible, et mériterait d'être prorogé sous une forme plus simple mais les faits sont là : il y a bien eu un coup de pouce fiscal.

Les cotisations sociales des travailleurs indépendants augmentent sans cesse ?

FAUX

En 2013 j'ai vu en tant qu'artisan le taux global de mes cotisations sociales obligatoires (hors CSG-CRDS) passer de 38,25 à 38,05 %, ceci du fait de plusieurs réductions. Ce taux a été maintenu pour 2014 et va encore diminuer en 2015 avec une baisse des cotisations d'allocations familiales. La suppression du plafond pour les cotisations maladie (décidée en 2013) compense en partie cette baisse mais uniquement pour les hauts revenus.

Je ne dis pas que les charges sont faibles, loin de là, et je sais que pour certaines activités la tendance est à la hausse (les professions libérales notamment, qui ont vu leurs cotisations retraites sérieusement augmenter du fait d'un déficit chronique de la CIPAV), mais les faits sont là : une grande majorité de travailleurs non salariés voient leurs charges sociales baisser.

Les contraintes administratives tuent les entreprises ?

FAUX

Je devrais sans doute nuancer ma réponse pour m'éviter les foudres de ceux qui s'estiment pigeonnés voire tondus par le Système (j'ai mis une majuscule comme pour le Démon ou le Diable. Le Système est une sorte de monstre, une hydre à multiples têtes : Etat, Fisc, RSI, URSSAF, CIPAV, MSA,... que de farouches chevaliers tentent de couper à l'aide de poncifs aiguisés : haro sur le racketteur, sus au voleur, au tueur d'enfants, à l'assassin ! A noter que ce sont parfois les mêmes qui hurlent contre les contraintes administratives et qui refusent que le statut simplifié de l'auto-entreprise perdure).

Donc, après cet aparté, je nuance : les contraintes administratives ne tuent pas les entreprises mais leur compliquent la vie, c'est vrai. De là à devenir phobique de l'administratif comme un certain ex-secrétaire d'état ou a fermer la porte de sa boutique parce qu'on n'a plus le temps de remplir les formulaires, il y a encore de la marge. Réclamons que la simplification avance plus vite, certes, mais évitons peut-être ces images qui sont une insulte envers ceux qui connaissent aujourd'hui le véritable désespoir.

Entrepreneurs en difficulté. Mais quelle difficulté ?

Les banques ne jouent pas leur rôle et enfoncent les petits entrepreneurs ?

VRAI

En grande partie en tout cas... À quand une mesure de coercition contre ces banques qui facturent des frais de commissions et de dépassement exorbitants à des petites entreprises dont la trésorerie est fragile ? Plutôt que de les aider à se sortir d'une conjoncture difficile ont les enfonce encore un peu plus. Ce n'est pas normal.

La Banque Publique d'Investissement devrait également être plus présente auprès des TPE. Lancée à l'automne 2012 pour aider financièrement les PME, j'ai l'impression qu'on assiste à un simple remplacement de ce qui existait avant (avec OSEO notamment) mais guère plus. Pourtant je m'aperçois que les outils existent, par exemple en cliquant sur les liens en bas de cette page, mais qu'ils ne sont pas assez mis en avant. Et puis la BPI semble ne pas être au rendez-vous concernant le financement des entreprises sociales et solidaires. Qu'attend-t-on ?

La concurrence déloyale est un véritable fléau ?

VRAI

Archi vrai, 100% vrai, surtout dans le domaine industriel et artisanal. J'en avais déjà parlé dans ce précédent article mais comment peut-on continuer à laisser des officines faire travailler des salariés low cost ? Qu'il y ait une libre circulation des travailleurs salariés au sein de l'Union Européenne, OK, mais qu'on encadre ça plus sévèrement !

Quant aux entreprises françaises qui font travailler ces salariés étrangers qu'elles sachent une chose : plus elles scieront de branches sur lesquelles sont assises les TPE, plus vite arrivera leur tour et sera leur dégringolade assurée !

Une entreprise sans client est une entreprise qui meurt !

VRAI

… (petits points de suspension pour signifier que tout est résumé dans cette lapalissade, le reste des difficultés ici soulevées n'en représentant que l'écume).

L'autre jour, dans un reportage télé, un chef d'entreprise venait nous expliquer que les charges étaient de plus en plus élevées pour faire vivre son entreprise. A ces difficultés s'ajoutait un carnet de commande qui faiblissait année après année. Son activité ? Restaurer les vitraux des églises. Je n'en reviens pas qu'un chef d'entreprise ne fasse pas le rapprochement entre recettes publiques (les impôts, les taxes, les charges, touça) et dépenses publiques (la culture, la restauration des monuments par exemple). Dois-je comprendre qu'il faut augmenter les impôts des uns pour diminuer ceux des autres ? Mais alors lesquels ?

Entrepreneurs en difficulté. Mais quelle difficulté ?

Depuis 40 ans, de crises économiques en décisions politiques hasardeuses la France s'enlise chaque année un peu plus. Notre vieux pays a bien de temps en temps des soubresauts qui lui font croire que la fougue de sa jeunesse est enfin revenue, mais sa décrépitude est inéluctable. Le seul remède serait de transformer radicalement notre société. Mais pour aller vers quel monde ? Ceux qui veulent une révolution pour qu'on donne plus de droits et de moyens au peuple ne tomberont jamais d'accord avec ceux qui manifestent pour une plus grande liberté de ce même peuple. Ils ont pourtant l'impression d'aller dans le même sens, alors qu'ils ne font que nous tirailler et nous conduire... nulle part.

Au moins en ne bougeant pas je sais où je vais ! ;-)

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13 novembre 2013 3 13 /11 /novembre /2013 12:56
Origine France Garantie

Et si au milieu de cette ambiance morose, de ces colères exprimées sur tous les fronts, de cette tristesse générale, on parlait du Made in France pour apporter un peu de gaieté et de légèreté ?

Un nouveau logo existe depuis 2011, celui présenté à gauche de cet article, et sert à identifier les produits de toute nature (alimentaires, industriels, manufacturés,...) fabriqués en France. Un véritable label créé pour éviter les confusions de « Made in France » ou « Fabriqué en France » qui ne voulaient rien dire pour le consommateur. Les critères sont les suivants, et s'appliquent pour n'importe quel type de produit :

1- le produit prend ses caractéristiques essentielles en France

2- plus de la moitié du prix de revient unitaire de ce produit est acquis en France.

La Toyota Yaris, par exemple, fabriquée à Onnaing dans le Nord est un produit « Origine France Garantie » même si la marque est japonaise. Le grille-pain Moulinex ne l'est plus depuis longtemps mais la machine à expresso l'est toujours. Pour connaître les produits qui disposent de ce label il suffit de se rendre sur ce site :

http://www.mesachatsfrancais.fr/

Bon, je ne vais pas revenir sur ce que j'avais écrit ici même à l'époque où certains hommes politiques surfaient sur cette tendance. Au niveau de l'industrie la France a peu à peu abandonné ses compétences pour les déléguer à d'autres pays et se centrer sur le luxe, le tourisme et la haute technologie. On ne rattrape pas 40 ans de retard en se contentant d'apposer un logo sur un produit. Il faudra du temps, beaucoup de temps, mais il y a déjà des signes qui permettent de penser qu'on peut inverser la tendance et commencer à réindustrialiser notre pays :

1) Le consommateur y est prêt. Il faut simplement qu'il puisse s'y retrouver financièrement.

2) De plus en plus de petits industriels y croient. Il faut seulement les soutenir.

3) Les français arrêtent peu à peu de dénigrer leurs produits.

Ce dernier point est essentiel, ne serait-ce que pour vendre plus efficacement la marque France à l'étranger. En effet notre pays est le champion du monde de l'auto-dénigrement. Vous vous rappelez sans doute de ce sketch des Inconnus montrant un présentateur japonais parlant des produits français :

Une caricature parfaite et absolument irrésistible de ce que nous étions dans les années 80. Même le Minitel ou la fusée Ariane à l'époque étaient considérés comme nuls. Alors que dire de nos véhicules Renault...

Pour certaines fabrications il sera difficile de revenir en arrière mais pour d'autres, comme ces produits électroniques par exemple, c'est tout à fait possible : L'Usine des PME-ETI / 12 novembre 2013.

Alors allons-y, arrêtons les discours et soutenons les !

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22 septembre 2013 7 22 /09 /septembre /2013 12:39

L'avantage de la prestation de service industrielle c'est qu'elle vous fait découvrir tout le patrimoine de nos campagnes françaises. En l'espace de quelques jours j'ai eu l'occasion d'associer les nécessités du boulot aux plaisirs du tourisme et de la gastronomie. Les explications en image.

La belle France industrielle.

Un équilibrage de ventilateur dans une champignonnière.

La France est le 4ème producteur mondial de champignons de... Paris. Devant elle se trouvent la Chine, largement en tête, puis les États-Unis et les Pays Bas. La dénomination champignon de Paris n'est pas une appellation contrôlée mais désigne simplement ce champignon blanc ou brun que l'on cultive sur du compost à l'abri de la lumière. Les premières caves étaient bien parisiennes du temps de Napoléon mais rapidement elles se sont implantées autour de Saumur, qui reste la région française de loin la plus productrice. Les caves sont de plus en plus remplacées par des salles réfrigérées, qui restituent les conditions ambiantes pour cultiver les champignons tout en essayant de lui conserver sa saveur. C'est dans l'une de ces usines modernes, à Saint-Paterne-Racan que je suis récemment intervenu pour équilibrer un ventilateur. À la suite de cette intervention je suis reparti avec deux bons kilos de champignons offerts par le patron. Merci à lui !

La belle France industrielle.

Contrôles vibratoires en bord de mer.

Après avoir dégusté les champignons, direction la mer, plus précisément l'île d'Oléron, qui vient de s'équiper de nouveaux transformateurs pour l'alimentation électrique du sud de l'île. D'énormes disjoncteurs sont installés sur ce poste et envoient des vibrations dans le bâtiment où ils se trouvent lorsqu'ils sont actionnés. Rien d'anormal là dedans, mais un contrôle s'imposait au moment de cette mise en service. C'est ce que Mecadyn a été amené à faire en ce mois de Septembre, pas loin d'une plage que les touristes avaient commencé à déserter mais où il faisait encore bon se baigner. Qui se plaindrait de telles conditions de travail ? Pas moi en tout cas. ;-)

La belle France industrielle.

Une broche de machine outil à équilibrer près de Reims.

Une fois sorti de l'eau salée c'est un autre liquide qui m'appelait, celui-ci mis en bouteille, le Champagne ! À Montmirail précisément, dans une usine qui fabrique des composants électroniques de toute sorte il s'agissait cette fois d'équilibrer une broche d'usinage tournant à 15 000 tr/min. Après l'intervention quel plaisir que de se balader dans la Marne et d'y découvrir ce qui est sans doute le symbole le plus connu de la France, après la tour Eiffel. Il faut dire que, à la différence du champignon de Paris, le Champagne est protégé par une appellation d'origine contrôlée, un label officiel farouchement défendu par ses promoteurs. Il se vend aujourd'hui environ 330 000 bouteilles de Champagne tous les ans, ce qui fait vivre 15 000 vignerons et plus de 20 000 employés. Sans parler bien sûr de l'industrie, du commerce, de la logistique et de la sous-traitance qui gravitent autour.

Vive la France et ses multiples richesses !

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1 septembre 2013 7 01 /09 /septembre /2013 16:53
L'éloge du carburateur

Ça faisait un moment que je voulais en parler mais je ne trouvais pas l'angle d'attaque. Grâce à une amie Facebook qui a partagé cet article sur sa page, tout s'est éclairé (Merci à Sylvie) : L'invasion des « métiers à la con » une fatalité économique ?

Plus j'ai avancé en carrière plus j'ai rencontré ces boulots à la con, qui ne servent à rien ou presque. J'en ai même réalisé, c'est pour dire comme je suis bien placé pour en parler ! Plus la taille de l'entreprise est grande, plus il y a de cadres et plus vous trouverez des gens occupés à des postes totalement improductifs et qui pourraient disparaître sans que ça nuise aucunement au résultat de l'entreprise. Mais, chut ! Il faut pas trop le dire. Ce sont quand même des boulots à préserver, il en va de l'avenir de centaines de milliers de cadres et de celui de leurs enfants.

Bon, j'exagère, ces postes ne sont pas totalement inutiles. Disons que 25% du temps passé sert vraiment à faire fonctionner la boîte, à mettre un peu d'huile dans les rouages. Comme l'expliquent les défenseurs du système : en 50 ans la gestion des entreprises (financière, comptable, logistique, ressources humaines,...) et les méthodes de production se sont énormément compliquées. Il faut des cerveaux et des compétences pour organiser tout ça. Certes. Mais que font ils des 75% du temps qui reste ? Des réunions, des séminaires, des rapports, des rédactions de procédure, du contrôle, etc. Tout un tas de trucs inutiles mais qui remplissent l'espace et le temps.

L'éloge du carburateur

Les anglophones appellent ça « Bullshit jobs » et l'illustrent à l'aide de cartes de Bingo.

Quand j'étais jeune cadre, avec certains collègues on utilisait un peu ce système lorsqu'on s'ennuyait dans certaines réunions de management. Il ne s'agissait pas de cartes Bingo, mais le principe était le même : une liste de mots et d'expressions prononcées au cours de ces réunions et que l'on cochait sur nos petites feuilles. Le but étant d'en avoir le maximum en un temps réduit : relation gagnant-gagnant, force de proposition, stratégie, cœur de métier, maîtrise du processus,... Aujourd'hui beaucoup d'anglicismes sont utilisés mais je suppose que c'est toujours la même chose.

Je dis « je suppose », car je suis miraculeusement sorti de ce système à la con. J'ai vraiment pris conscience vers l'âge de 35-40 ans que je ne pourrai pas tenir dans cette hypocrisie quasi-permanente jusqu'à la retraite. Je suis alors parti travailler dans des petites entreprises, ce qui m'a permis de découvrir d'autres horizons professionnels plus proches du terrain, ainsi que d'aller travailler dans d'autres pays, comme les États Unis ou Singapour. Et puis, à 45 ans j'ai créé ma boîte. Une entreprise de service industriel, dans un domaine avec lequel on ne peut pas tricher : la maintenance en mécanique. Si les contrôles sont hasardeux ou se transforment en conseils fumeux, ce n'est même pas la peine de franchir la porte d'un atelier. Les seuls moments inutiles que j'y consacre sont dédiés aujourd'hui aux réseaux professionnels et à l'entraide. Des tâches qui n'apportent strictement rien à mon entreprise mais qui – je l'espère – servent aux autres, notamment ceux qui veulent quitter leur job à la con.

L'éloge du carburateur

Ce phénomène qui consiste à quitter un emploi de cadre de grande entreprise pour se mettre à son compte dans des domaines plus terre à terre s'est énormément développé ses dernières années. Des cols blancs enfilent le bleu du mécano pour redonner du sens à leur vie professionnelle. C'est le cas de Fred et Hugo qui ont créé un atelier de réparation de vieilles motos à Paris. Un parcours inspiré de celui de Matthew B. Crawford, un américain qui avait quité un poste de directeur à Washington pour réparer des motos en Virginie. Il a même écrit en 2010 un bouquin intitulé Eloge du carburateur – Essai sur le sens et la valeur du travail, dans lequel il explique que le travail manuel peut s'avérer bien plus gratifiant que les emplois prestigieux dans le tertiaire. Une évidence. Redonnons de la valeur aux métiers qui ont un sens comme la fabrication ou la réparation ! Bon sang !

Sur ces bonnes paroles : bonne semaine à tous, et bonne rentrée à tous ceux qui redémarrent une nouvelle année scolaire !

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14 mai 2013 2 14 /05 /mai /2013 06:31

 

 

 

Excellente soirée organisée hier par Sud Touraine Entreprises, qui nous a permis de faire le point sur les nouvelles dispositions en cours:

 

- le contrat de génération: avec l'embauche d'un jeune de moins de 26 ans et le maintien d'un salarié de plus de 57, ce sont 4000 € par an pendant 3 ans que l'entreprise va recevoir. Fait nouveau par rapport à ce que j'en connaissais: pour les entreprises de moins de 50 salariés il n'est pas nécessaire que l'ancien soit le tuteur du plus jeune, il suffit qu'ils soient tous les deux salariés en même temps. Ça peut ressembler un peu à un effet d'aubaine mais il est probable que les embauches prévues seront ainsi accélérées.

 

- le CICE: un crédit d'impôt ouvert à toutes les entreprises qui ont au moins un salarié. Le principe est simple: tout salarié touchant moins de 2,5 fois les SMIC donne droit à un crédit d'impôt de 4% sur sa masse salariale brute en 2013, et à 6% en 2014. Grosso modo, sur les entreprises qui ont fait aujourd'hui le calcul ça représente une économie de 700 à 1000 € par salarié et par an. Sa mise en application peut être complexe car il faut intégrer dans le calcul du plafond les primes et heures supplémentaires, et qu'il y a un effet de seuil qui peut être pénalisant (une entreprise pourrait décider de ne pas augmenter certains de ses salariés pour bénéficier du crédit d'impôt) mais pour toutes les petites entreprises, franchement, c'est un sacré souffle d'air qui leur est ainsi donné. Ce crédit, qui n'intervient mécaniquement qu'en fin d'exercice, peut être anticipé par une avance de trésorerie accordée par la BPI (Banque Publique d'Investissement).

 

 

Il y aura toujours des gens qui diront qu'on aurait pu faire plus simple, ou d'autres qui se demandent ce qu'on fera après 2014, certes, mais 20 Milliards d'Euros, quoi ! Je n'ai pas souvenir d'un tel financement pour aider les entreprises à s'en sortir. Une partie sera financée par l'augmentation de TVA en 2014 (de 19,6 à 20%), l'autre par des économies. Une difficulté se pose encore pour les coopératives, qui ne seraient pratiquement pas concernées par ces mesures, alors que les parlementaires avaient déposé un amendement. Celles-ci, déjà fortement concurrencées par les entreprises privées, ont du souci à se faire. À suivre.

 

- l'ANI (Accord National Interprofessionnel): voilà le sujet qui fâche en ce moment. Et pourtant... Personne, ni au PS, ni au MEDEF n'ose parler d'accord historique, mais on n'en est pas loin. En 6 mois, de Juillet 2012 à Janvier 2013 les partenaires sociaux ont débattu du contrat de travail dans son ensemble, avec deux colonnes: l'une sur la sécurisation, l'autre sur la flexibilisation, et sont tombées d'accord après avoir fait des concessions de part et d'autre. Certains patrons trouvent que l'on a trop offert aux salariés (mutuelle obligatoire, taxation des CDD, possibilité de partir deux ans dans une entreprise puis de réintégrer son poste, temps partiels de moins de 24 heures interdits, portabilité du chômage, de la formation,...) et certains représentants syndicaux estiment le contraire (aménagement du temps de travail et des salaires en cas de baisse d'activité, mobilité interne encouragée voire forcée, barème d'indemnité pour les licenciements individuels, délais de prescription de 2 ans au lieu de 5 aux prudhommes,...). Donc, si on écoute ces deux tendances, un accord n'est valable que lorsqu'il favorise l'un des deux camps mais pas l'autre ?

 

Franchement, il faudrait enfin qu'en France on arrive à sortir de ce schéma d'opposition systématique. Le MEDEF et la CGPME savaient que s'ils ne lâchaient pas du lest le projet serait retoqué à l'Assemblée Nationale, et ils ont lâché du lest. Les syndicats responsables savaient qu'ils ne pourraient rien obtenir sans accorder eux aussi des aménagements favorables aux employeurs. Et ils l'ont fait. Ceux qui souhaitaient qu'il n'y ait pas d'accord ne faisaient finalement qu'accepter une situation actuellement intolérable sur le marché du travail (flexibilité sans cesse accrue avec la multiplication des CDD, de l'intérim et du temps partiel + un clivage de plus en plus fort dans la population entre des salariés qui ont un boulot à plein temps en CDI et des chômeurs qui galèrent pour se recaser) au prétexte qu'ils refusaient tout compromis. Il fallait que ça change. Bravo aux négociateurs d'être allé au bout de la démarche !

 

 

Cette soirée "After work" (hé oui, à Loches on s'anglicise beaucoup en ce moment) fut un agréable moment pour parler de toutes ces dispositions pourtant très ennuyeuses. Peut-être était-ce dû aussi au buffet organisé à l'issue de la soirée, à l'image du banquet organisé par les gaulois du temps d'Astérix, mais sans barde ! Merci au bureau de STE pour toute l'organisation. On recommence quand vous voulez.

 

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17 mars 2013 7 17 /03 /mars /2013 09:40

pontbordeaux

 

 

Hier a été inauguré le plus grand pont levant d'Europe à Bordeaux. Une merveille architecturale mais également une belle prouesse technologique. L'ouvrage central est composé d'un tablier de 2500 tonnes qui monte et descend de la même manière qu'un ascenseur, avec 4 contrepoids de 550 tonnes logés dans les tours d'angle de 77 m de haut. La différence - que l'on appelle prépondérance - est donc de 300 tonnes, ce qui est suffisant pour que le tablier repose sur ses fondations en partie basse et nécessite peu d'effort pour être maintenu en partie haute. Deux moto-réducteurs sont placés de part et d'autre du pont et lèvent l'ensemble en moins de 12 minutes à l'aide de câbles en acier de 8 cm de diamètre et de poulies de 4 m.

 

SchemaPrincipe.jpg

Schéma de principe (extrait du dossier de concertation CUB/DGT)

 

Nous avons eu la chance de grimper dans l'une des tours il y a quelques semaines pour y réaliser des contrôles vibratoires en phase d'essai. Impressionnant ! Je ne suis pas étonné que les bordelais l'appellent le pont Ba-ba, du nom des deux rives que l'ouvrage relie (Bacalan-Bastide) mais aussi par ce côté fascinant qu'il dégage. Il y a de quoi rester bouche bée lorsqu'on voit cette énorme structure monter au dessus de la Garonne pour laisser passer les navires. Parce que contrairement à ce que je pensais, des navires qui passent dans Bordeaux il y en a, et des gros ! Des bâteaux qui transportent les énormes pièces d'Airbus sur la Garonne mais aussi des paquebots de croisière qui y déposent régulièrement des touristes venus des quatre coins du monde pour visiter la ville et goûter les précieux cépages qui font sa réputation. Il y a bien eu quelques grincements de dents au départ du projet compte tenu de son coût, mais je suis certain que le pont Chaban Delmas (c'est son nom officiel) sera une attraction touristique supplémentaire et un atout environnemental que beaucoup envieront aux bordelais. Enfin... c'est mon avis d'ex-nantais un peu jaloux .

 

Et puisqu'on parle travaux publics et ouvrage mécanique, j'en profite pour signaler que démarre demain la 3ème édition de la Semaine de l'Industrie.

 

semainedelindustrie2013.png

 

Une façon intelligente de valoriser des filières et des métiers qui ne sont sur le devant de l'actualité que lorsqu'il y a des grèves, des licenciements, des fermetures d'usine. L'industrie ce sont des milliers de PME qui structurent notre pays. Sans elles, sans leurs millions de salariés, la France ne serait plus qu'un pays touristique traversé par des hordes de cars japonais et de campings cars germaniques. Et ce serait des bureaux d'étude danois et des entreprises italiennes qui viendraient aménager notre territoire...

 

La région Centre n'a pas attendu cette mobilisation nationale pour avoir ses propres initiatives et vanter les mérites de son industrie. Combien de français, toutes générations confondues, ont lu leur âge au fond d'un verre Duralex® ? Des millions. De la vaisselle en verre trempé toujours fabriquée en France, dans l'usine de la Chapelle Saint Mesmin près d'Orléans. Cette fabrication qui a bien failli disparaitre totalement emploie aujourd'hui 200 personnes grâce à des cadres salariés tenaces et des investisseurs courageux en 2008. À la tête de ceux-ci, Antoine Ioannides que l'on voit sur cette affiche, un entrepreneur franco-britannique qui a réussi à sauver la marque et en faire un fleuron du Made in France. Comme quoi, tout est possible quand on s'en donne les moyens et qu'on fournit les efforts... Levons tous notre verre !

 

duralex

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31 octobre 2012 3 31 /10 /octobre /2012 09:40

Quelle rigolade - et à la fois quelle déception - en voyant notre ministre du redressement productif s'affubler d'une marinière et tenant un appareil Moulinex à la main ! Si on y ajoute la montre Herbelin on est vraiment dans la caricature la plus absolue du Made in France: mode (48 000 salariés, une goutte d'eau...) + luxe (qui s'achète des montres à 800 € ?) + industrie désuette (même si la marque existe encore, Moulinex a été liquidée en 2001 et la plupart de ses produits sont fabriqués en Chine).

 

Non ! L'industrie en France c'est pas ça !

 

Si on ne veut pas qu'en 2030 un ministre s'habille en bleu de travail en une d'un quotidien c'est aujourd'hui qu'il faut la montrer. C'est maintenant qu'il faut en parler.

 

 

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Dans notre petit coin de Sud Touraine les collectivités locales et plusieurs associations d'entrepreneurs ont décidé de le faire. Un guide est en cours de préparation, la communication s'amplifie sur les réseaux sociaux depuis quelques semaines, une forte implication est prévue au prochain salon Made in Touraine des 16-17 Novembre prochains à Tours.

 

Hé oui ! À la campagne on aime l'industrie aussi ! Et on le montre à travers des images et des reportages qui révèlent que le symbole de cette industrie c'est pas la marinière bretonne mais le bleu de travail !

 

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Retrouvez tous ces articles sur la page Facebook de Entreprendre en Touraine Côté Sud.

 

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13 mars 2012 2 13 /03 /mars /2012 09:23

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Étonnante soirée hier que celle offerte par l'émission "Parole de candidat" avec Nicolas Sarkozy ! Je pense que n'ai pas été le seul surpris d'entendre celui qu'on présente comme l'ami des patrons du CAC40 dire vouloir créer un impôt pour les exilés fiscaux. Les propos suivants qu'il a prononcés me font plaisir car ils correspondent exactement à ce que je pense au niveau de la distinction entre expatriés et évadés. Comme je ne saurais dire mieux je cite Nicolas Sarkozy dans son intégralité à propos des français à l'étranger:

 

Il y a deux catégories, les expatriés et les exilés fiscaux. Les expatriés participent de la puissance et du rayonnement de la France. Un expatrié c'est quelqu'un qui va travailler à l'étranger pour défendre les intérêts d'une firme française ou simplement parce qu'il est embauché par une firme étrangère. Il y a 2 millions de français qui vivent à l'étranger, qui se battent, qui conquièrent des marchés, des fonctionnaires qui font marcher les lycées français à l'étranger, les alliances française. Ces français là, je ne veux qu'on touche en rien à leur statut fiscal et juridique.

 

Puis il y a une deuxième catégorie, qui est particulièrement scandaleuse et qui en général pour certains d'entre eux aiment bien donner des leçons. Eh bien ils vont avoir une surprise. Je souhaite que la fiscalité et la nationalité soient liées. L'exilé fiscal c'est celui qui veut rester français pour la nationalité mais qui veut pas rester en France pour la fiscalité. J'ai tous les avantages et aucun inconvénient. Je suis français, je peux revenir me soigner en France, je peux revenir faire ma villégiature en France, mais je veux pas payer mais impôts en France. Eh bien nous allons appliquer ce qu'appliquent les Américains: un impôt lié à la nationalité. Tout exilé fiscal, c'est-à-dire toute personne qui est partie à l'étranger dans le seul but d'échapper à l'impôt français devra déclarer à l'administration française le montant des impôts qu'il aura payé à l'étranger. Et si c'est inférieur à l'impôt qu'il aurait payé sur les revenus de son capital en France, on lui fera payer la différence.

 

On croirait du Mélenchon, du Besancenot, non, c'est du Sarkozy. Bon, je ne me fais pas beaucoup d'illusion sur l'application réelle et à court terme d'une telle mesure, mais qu'est-ce que ça fait du bien à entendre !

 

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Si on examine les chiffres du ministère des affaires étrangères on constate qu'il y a eu 130 000 français expatriés de plus entre 2006 et 2010.

 

Parmi eux nombreux sont ceux qui s'installent à l'étranger pour raison professionnelle ou qui ont le vrai goût de l'aventure. Il faut évidemment leur foutre la paix. Quand cet exode deviendra massif, il sera bien temps de se poser des questions, en comparant par exemple avec les chiffres de l'immigration des portugais dans les années 60 en France : 650 000 portugais arrivés en France en moins de 10 ans. C'est autre chose qu'une augmentation de 130 000 expatriés français dans le monde entier en 5 ans, surtout si on rapporte cette progression aux 1 500 000 d'habitants en plus sur notre territoire pendant la même période.

 

Mais les autres ? Ceux qui se sont installés en Suisse, en Belgique ou en Angleterre pour payer moins d'impôts. Ces évadés fiscaux à durée déterminée qui reviendront en France pour s'y faire opérer où pour y passer une retraite paisible ? Pour une fois que c'est le candidat libéral d'une élection suprême qui le dit, je ne vais pas user de circonvolutions polies et gênées: Qu'on les taxe en juste proportion de ce qu'ils détournent ! Combien de fois ai-je ruminé en lisant les propos de ces freelances cherchant des solutions pour optimiser leurs revenus à travers des solutions offshore ou autres domiciliations à l'étranger. Aujourd'hui je peux me lâcher vraiment, merci Nicolas:

 

Amis chefs d'entreprise soucieux de vos revenus, chers confrères désireux d'aventure entrepreneuriale, expatriez-vous bon sang ! Installez-vous à l'étranger, voyagez ! Ça forme la jeunesse et permet de faire une vraie comparaison des niveaux de vie au regard de l'imposition. Mais si vous trouvez injustes les ponctions qui vous sont faites ici et voulez vous installer fiscalement ailleurs tout en conservant votre clientèle française, par pitié ne venez plus emmerder les contribuables français avec vos calculettes fiscales ! Vous paierez la même chose que tout le monde et basta ! C'est en tout cas ainsi que ça se passe depuis longtemps aux États-Unis, pays qui prône la liberté d'entreprendre mais la conservation de ses intérêts. Il est temps qu'on fasse pareil en France.

 

Puisque Nicolas Sarkozy est encore pour quelques semaines notre patron à tous, je lui dis merci ! Une manière de rendre hommage dans le même temps à ce Charlot de mes premiers films vus au cinéma, Gérard Rinaldi:

 

 

 

 

 

PS: un autre passage de l'émission décidément très riche (comme le fut celle avec François Hollande d'ailleurs) concerne le dialogue avec ce chef d'entreprise artisanale qui tape à bras raccourci sur le système, qualifiant carrément le système social actuel des indépendants de pur vol. À mon grand plaisir Nicolas Sarkozy n'est pas tombé dans la démagogie classique (style Bayrou: "Mon gand père était artisan, je comprend bien vos problèmes") mais a été ferme: les cotisations sociales que versent les commerçants, les artisans ne vont pas dans les poches de l'État mais servent à leur propre sécurité sociale, familiale et à leur retraite. S'ils cotisent d'avantage aujourd'hui que leurs anciens c'est pour s'assurer une meilleure qualité de vie pendant la durée de leur activité et après. Ce sont des propos qui font plaisir aussi à entendre...

 

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15 janvier 2012 7 15 /01 /janvier /2012 09:21

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Non, ce n'est pas un rire sarcastique que j'exprime en ce dimanche matin. Mais un simple sourire plein d'amertume face à l'annonce de la perte de notre sacré AAA ! Épargants français l'agence Standard & Poor’s va vous apprendre l'humilité. Ah ! Ah ! On rigole moins, hein ?

 

Soyons sérieux cinq minutes, cette annonce n'est que le résultat d'un état de fait. La note est le reflet de notre situation financière, pas bien brillante même si ça pourrait être pire si on regarde nos pays voisins sur cette carte de l'Europe:

 

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Les pays du Sud sont à la dérive, emportés par leur candeur méditerranéenne et leur fougue de latins incorrigibles. Les scandinaves, les germains et les britanniques campent sur leurs positions de rigoristes protestants, calfeutrés dans leurs belles maisons en bois. Et au milieu, les français, les belges, les autrichiens, les suisses (heu non, pas les suisses, ils sont neutres les suisses, j'avais oublié...), n'ayant jamais su faire le choix entre ancien et nouveau testament, entre révolution sociale et conservatisme, entre désinvolture et obéissance, surfent entre deux eaux.

 

Je caricature bien sûr, mais c'est un peu l'image de notre Europe à trois niveaux, que l'on n'arrive toujours pas à unifier. Il va pourtant bien falloir la réussir cette unification, ne serait-ce que d'un point de vue économique ! Quand j'entend certains politiciens prôner le retour aux francs ! Mais pourquoi pas le retour à la livre, aux sous et aux deniers ? Les gens qui ont vécu la domination du Deutsch Mark écrasant le Franc jusqu'en 2002 ont la mémoire bien courte. L'Euro responsable de notre déconfiture ? C'est une plaisanterie j'espère, car sans cette monnaie la France serait encore un peu plus à la dérive de l'Allemagne.

 

Pour en revenir à la perte de notre triple A chez S & P (et seulement chez eux car les deux autres agences populaires* Moody's et Fitch nous l'ont laissé), que faut-il en penser ? Qu'est-ce que ça va changer ? N'étant pas économiste je vais me mouiller quand même : ça ne changera rien. Les marchés financiers l'ont déjà intégré et on prête de l'argent à la France de plus en plus difficilement. Il faut arrêter de pleurer sur "la dérive de nos finances publiques depuis 30 ans" (dixit François Fillon ce matin) et avancer. Quel projet de relance économique nous propose-t-on ? Quel avenir industriel dessine-t-on pour notre pays ? Voila les seules questions qui devraient nous mobiliser.

 

En attendant, souhaitons nous tous une excellente année 2012, pleine de réussite, de justice sociale, de liberté, d'égalité et de fraternité ! Et qu'elle se termine comme chaque aventure d'Astérix... par un banquet ! Nom de Toutatis !

 

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* populaire est le nouveau synonyme de célèbre. Si,si, les explications sont données par Estrosi ici: http://www.leparisien.fr/election-presidentielle-2012/pour-estrosi-le-fouquet-s-est-populaire-14-01-2012-1811685.php

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17 décembre 2011 6 17 /12 /décembre /2011 16:36

Français

Achetez français !

 

Et voilà le bon vieux discours démago qui refait surface comme régulièrement quand on ne sait pas répondre aux questions de fond. Notre économie va mal ? Bon sang, mais c'est bien sûr, Eureka ! Il faut la faire tourner en consommant les produits que nous fabriquons !

 

Le problème, chers petits malins de la politique populiste, c'est que des produits nous en fabriquons de moins en moins en France. En 40 ans le poids de notre industrie est passé de 40 % à 20 % du PIB, pendant que celui de nos voisins allemands restait stable. Pensez vous qu'il va suffire de dire aux français d'acheter français pour redresser la barre ? Bien sûr que non. Le seul résultat qu'on a des chances d'obtenir sera celui de culpabiliser encore un peu plus les petits consommateurs.

 

Amis citoyens, lorsque vous croiserez un de vos députés et qu'il vous sort cette vieille idée de son tiroir à slogans « Achetons français ! », demandez-lui ce qu'il fait au quotidien pour maintenir notre compétitivité, notre production industrielle, notre agriculture. À part quelques-uns (on se souvient de Jean Lassalle qui, en 2006, avait fait une grève de la faim pour qu'une usine [japonaise...] reste sur son territoire), en connaissez vous beaucoup qui ont le courage de se battre pour que l'on continue à produire en France ?

 

Combien d'entreprises ont disparu après avoir été confiées à des fonds de pension américains ? Que deviennent peu à peu nos fleurons industriels vendus à des investisseurs étrangers sans que ça fasse sourciller le moindre élu ? Sait-on par exemple que dans l'industrie le quart des salariés français travaillent pour des entreprises étrangères ou leur filiale (source INSEE 2008 sur ce dossier).

 

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Mais ça, à la limite, ce n'est pas le plus grave. On peut se dire que tous ces emplois resteront en France, que les investisseurs étrangers y trouvent leur compte et n'ont nullement l'intention de localiser ces industries ailleurs... chez eux par exemple. Comme l'indien Mittal avec Arcelor, ou encore le chinois Electronix qui a racheté une de nos plus grosses usines de fabrication de jantes aluminium. À plus petit échelle que dire du coréen Namyeung qui a racheté la société de lingerie Barbara ou le suédois Swedspan AB qui sauve 160 emplois en reprenant un site de fabrication de panneaux en bois.

 

Non, le plus gênant et qui décrédibilise complètement ces discours franchouillards hypocrites, c'est qu'on ne s'appuie plus sur notre industrie pour aller de l'avant. Les pouvoirs publics, qui heureusement se gardent bien de nous faire la leçon, ne lui font même plus confiance. L'énergie renouvelable en est le plus bel exemple avec des équipements majoritairement importés au lieu de les faire fabriquer en France.

 

Voici le Top 15 mondial des fabricants d'éoliennes, ça se passe de commentaires, d'ailleurs je n'en ferai pas sinon je vais m'énerver...

 

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Bon week-end à tous !

 

Et pour vos contrôles et diagnostics vibratoires, achetez français, achetez chez Mecadyn !

 

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