Dans un instant de nostalgie j'ai relu avec beaucoup de plaisir les premiers articles de blog que j'ai rédigés ici entre 2008 et 2012.
A l'époque, ce type de communication était beaucoup utilisé et il y avait pas mal d'échanges. Et puis ça s'est éteint peu à peu, au profit de messages plus brefs sur Twitter (pardon X...), Facebook ou Instagram. Je le regrette car liker une photo ce n'est quand même pas la même chose que d'échanger ne serait-ce que quelques phrases avec des potes ou même avec de simples visiteurs.
Insta et facebook sont déjà dépassés par tiktok et snapchat chez les moins de 20 ans. Donc overblog, n'en parlons pas... Je suis un ieuv, comme dit l'un de mes neveux.
Mais comme en plus d'être vieux je suis têtu, je vais persister et continuer à partager ici les activités pros de Mecadyn et autres pensées personnelles !
Donc, comme je le fais chaque année, parlons de la maintenance d'été. Et oui ! Pendant que certains se prélassent au bord de leur piscine ou partent visiter des contrées lointaines, d'autres bossent !
En plus de travailler aux mêmes endroits que d'habitude, j'ai eu la chance cette année de connaître de nouveaux clients, dont une grosse entreprise de raffinerie pétrolière. Première fois que j'y allais, avec des normes de sécurité particulièrement rigoureuses (normal !) mais du personnel très sympa.
J'y retournerai !
Ce mois d'Août, c'est sans mon fiston Jocelyn que je me suis attelé à la tâche, vu qu'il travaille à fond dans dans une boîte d'informatique. Mais je n'oublie pas les 12 années passées ensemble à intervenir sur des chantiers divers et variés. Au départ comme simple observateur puis rapidement comme technicien pour équilibrer des ventilateurs, remplacer des paliers, des moteurs,... Voici un petit patchwork de photos entre 2011 et 2023.
Les vacances approchent maintenant pour moi aussi et je vais pouvoir à mon tour aller me prélasser sur une plage bretonne ou me balader dans notre belle Touraine du Sud !
L'année 2023 va être tendue, inutile de le nier. Entre la catastrophe épidémique en Chine, la guerre en Ukraine qui n'en finit pas et la hausse des coûts de l'énergie, l'économie mondiale risque de souffrir.
Mais comme je suis de nature optimiste, on y croit !
2022 a été pour Mecadyn l'occasion de développer encore et encore ses activités dans le domaine des contrôles vibratoires, de l'expertise en mécanique, de l'équilibrage de ventilateurs, de broyeurs ou de centrifugeuses !
Un petit patchwork pour résumer tout ça et... c'est parti pour 2023 !
Je n'ai pas présenté cette année de vœux à mes clients et partenaires comme je le fais pourtant depuis 12 ans. Ce n'est pas la flemme mais surtout l'envie de ne pas rééditer 2020 et 2021 avec des souhaits de prospérité et de bonheur, alors que ces deux années là ont été catastrophiques, du point de vue sanitaire bien sûr mais aussi du point de vue économique pour certains.
Donc pas de vœux cette année. Faites du mieux que vous pouvez, chacun et chacune, pour 2022 ! Je ne résiste cependant pas au plaisir d'un petit patchwork montrant quelques unes des réalisations de Mecadyn en 2021 :
Diagnostics vibratoires sur les pompes d'un château d'eau. Ce jour là mon appareil a failli être mangé par une drôle de bestiole !
Equilibrage de ventilateurs. Nombreuses ont été ces prestations au cours de l'année, notamment dans les crématoriums dont l'activité s'intensifie de jour en jour...
Une opération beaucoup plus rare, que je n'avais jamais réalisée : un diagnostic vibratoire sur l'hélice d'une soufflerie qui sert à tester la résistance des bâtiments au vent. Il y a intérêt à ne pas rester en face lorsque le débit est à 100% !
Moins impressionnant, mais assez curieux : le diagnostic vibratoire d'un système d'approvisionnement en copeaux de bois dans une centrale biomasse. Les efforts font casser le réducteur.
Là ce n'est pas la première fois que j'y allais avec mon fils Jocelyn pour me donner un coup de main : équilibrer un ventilateur en haut d'un paquebot-ferry. Très dépaysant !
Des opérations d'équilibrages toujours assez particulières sur des broches de machines outils et des plateaux...
… une centrifugeuse et un broyeur forestier.
Et bien sûr, tout au long de l'année des contrôles vibratoires de surveillance sur des équipements industriels de toute nature, et des diagnostics lorsqu'une machine a la tremblote. 😁
Allez ! Tant pis, je me lance : Bonne année 2022 à toutes et à tous de la part de Mecadyn !
Lors des vœux de 2020 j'avais imaginé une belle et heureuse année. Bon je m'étais trompé...
Pour 2021, j'en suis certain, ça ira beaucoup mieux ! En tout cas j'adresse à tous mes clients, partenaires, fournisseurs et amis mes meilleurs vœux de réussite professionnelle et de bonheur.
Ce patchwork d'images montre quelques unes des réalisations de MECADYN en 2020, avec ou sans masques... Equilibrages de ventilateurs, diagnostics vibratoires, expertises, contrôles, surveillance. La maintenance préventive au quotidien sur terre, mer et dans les airs !
Dans son spécial Entreprises de 2020, la Nouvelle République d'Indre-et-Loire m'a fait l'honneur d'un article. Plus d'infos sur le site de Mecadyn pour ceux qui veulent mieux connaître nos activités.
Les populations occidentales délaissent de plus en plus les cimetières pour se faire incinérer. En France le taux de crémation est passé de 10% en 1994 à près de 40% aujourd'hui. Je ne vais pas faire d'analyse philosiphico-religieuse là-dessus, ce n'est pas l'objet de ce blog.
Mais cette augmentation a une incidence sur les activités techniques, et en particulier celles de Mecadyn.
En effet, un crématorium, ce n'est jamais qu'un four industriel avec des machines autour. Il faut, parait-il, une heure et demie pour faire disparaître en moyenne un corps humain (on est vraiment peu de choses...), mais ça nécessite un four de très haute capacité (850° C en moyenne), des brûleurs, des isolations et des systèmes de ventilation efficaces.
Vous m'avez vu venir, c'est de ces ventilateurs dont je voulais parler...
J'évoque aujourd'hui ce sujet de manière guillerette, mais la première fois que je suis allé dans la « zone technique » d'un crématorium je n'en menais pas large. Je n'osais pas regarder les fours (il y en avait deux à cet endroit) et encore moins jeter un œil par les hublots. C'est ce que font pourtant quotidiennement les techniciens sur place pour s'assurer de la bonne avancée du processus (que ces mots sont durs à dire...) et je n'envie pas leur boulot.
Le contraste est saisissant entre cette zone à l'arrière des bâtiments, dans laquelle s'affairent ceux qui doivent correctement faire fonctionner les machines, et l'avant où se trouve le lieu d'accueil du défunt et de la famille qui vient lui dire adieu.
Mais bon, il faut que les machines fonctionnent ! En particulier les ventilateurs, sur lesquels j'interviens pour éviter des vibrations excessives et les équilibrer si nécessaire.
Le premier c'était en Ecosse, il y a 5 ans. Le fabricant français du ventilateur m'y avait envoyé pour diagnostiquer un problème alors que l'installation était toute neuve. Les gens qui venaient se recueillir devant le cercueil de leur proche avant que celui-ci soit enfourné (désolé, j'ai pas trouvé d'autre mot...) se plaignaient des bruits et des vibrations qu'ils ressentaient jusque dans la chapelle.
La question a été vite répondue : le ventilateur avait été fixé avec peu de soins sur le mur du bâtiment, à l'arrache et sans isolation vibratoire. Evidemment, ça ne pouvait que créer du bruit...
Depuis, je suis intervenu à plusieurs reprises pour équilibrer des ventilateurs qui avaient trop de balourd. A chaque fois je me dis que ce sont peut-être un jour mes cendres qui passeront dans ces roues... Autant en prendre soin alors. ;-)
L'équilibrage consiste à ajouter des masses sur les aubes du ventilateur, en utilisant un appareil spécialement dédié à ça, qui contrôle à la fois le niveau vibratoire et l'angle du balourd. Le plus difficile est de correctement appréhender le déséquilibre de la roue, de mettre les capteurs au bon endroit et de tenir compte des phénomènes de voile, de flexion... Mais je radote, j'ai déjà tout expliqué ici, là et encore ici !
La dernière fois que je suis intervenu c'était avec mon fiston, Jocelyn. Peut-être qu'il s'en souviendra lorsqu'il glissera mon cercueil dans le four et qu'il entendra démarrer un ventilateur... Vivons heureux en attendant la mort ! C'est le titre d'un ouvrage merveilleux de Pierre Desproges que je recommande à tous.
Le 1er Juin 2007, après avoir testé mes activités d'indépendant en portage salarial pendant 6 mois, je créais MECADYN. 13 ans d'âge, un bon whisky ! Mais surtout le début de l'adolescence, des premiers émois, le bonheur d'être grand !
Le confinement n'a pas eu raison de ma petite entreprise et même si la période de 2 mois ½ que l'on vient de vivre a été difficile, l'activité ne s'est pas arrêtée. Heureusement !
En image quelques interventions réalisées durant cette période :
Des contrôles et diagnostics vibratoires, bien sûr, dans des conditions parfois un peu particulières, comme sur cet ensemble à l'intérieur d'une turbine à gaz :
Ou bien dans une sécherie, avec une ambiance sombre d'usine fonctionnant sous perfusion, aucune personne dans les bureaux, pas de contacts directs avec les techniciens et un contrôle de température sur le front à l'entrée. Cette situation aurait relevé de la science-fiction pour nous tous il y a 3 mois, mais traduit aujourd'hui bien une réalité...
Curieusement, je n'avais jamais autant réalisé d'équilibrages à cette époque de l'année. Rassurant, car ça démontre que les entreprises font confiance en l'avenir en entretenant leur matériel.
Ici par exemple l'équilibrage d'une roue de turbine en atelier et de plusieurs ventilateurs sur site :
Et l'équilibrage d'une broche de centre d'usinage pour changer
Parfois ces opérations sont plus compliquées que prévu, mais on finit toujours par en venir à bout. Comme sur ce ventilateur d'une usine fabricant des plantes médicinales, où il fallait accéder à la roue par le conduit de refoulement
Ou encore sur cet énorme ventilateur dans la poussière d'une cimenterie, où il fallut souder plus de 650 grammes sur la roue pour arriver à supprimer le balourd. Heureusement, nous avions de l'aide...
Pour fêter cet anniversaire j'aurais pu me retrouver à 100 mètres de haut pour équilibrer une éolienne. Une demande de prestation qui m'a été faite tout récemment, que j'ai décliné car les pales tournent trop lentement (10 à 15 tr/min) pour y utiliser du matériel d'équilibrage dynamique. Tant pis, je fêterai les 13 ans de Mecadyn plus sobrement. ;-)
Un peu de technique sur ce blog ne nous fera pas de mal avant d'aborder la période estivale de maintenance.
J'ai déjà expliqué ici, ici ou encore là, les différentes sortes de déséquilibres qui pouvaient apparaître sur un rotor. Je ne parlerai évidemment pas des déséquilibres humains, plusieurs tomes seraient nécessaires... Non je me limiterai aux trois cas principaux sur les machines :
1. Le plus connu : le balourd. C'est aussi le plus facile à corriger. Le centre de gravité de la pièce ne coïncide pas avec l'axe de rotation. Une masse ajoutée à l'opposé de cette excentration et hop ! Le tour est joué. Comme sur cette photo en haut de l'article, qui montre une intervention réalisée il y a quelques jours sur un ventilateur. En haut à gauche on aperçoit la masse de 30 grammes qu'il aura suffi d'ajouter sur cette roue de plus de 200 kg pour faire disparaître les vibrations.
2. Beaucoup plus difficile à corriger: le voile. L'une des faces de l'objet en mouvement n'est pas parallèle à l'axe de rotation où est déformée, voire vrillée. Dans ce cas, si la correction est faisable elle est souvent très difficile. Si l'on ne peut pas redonner à la roue sa forme initiale (comme on sait le faire par exemple avec une roue de vélo) il faut en effet répartir plusieurs masses autour de la pièce en question.
3. Impossible à corriger : la flexion. Si l'axe qui fait tourner la pièce en mouvement est tordu (fléchi) cela va se traduire par des vibrations qu'aucune masse de correction ne pourra réellement faire disparaître. La seule solution est alors de changer l'arbre ou de lui redonner sa forme d'origine...
Le plus souvent, nos interventions consistent à corriger simplement le balourd. En un ou deux plans selon que le rotor est large ou pas. Plus rarement il arrive que ce balourd soit associé à du voile, et dans ce cas il faudra y consacrer un peu plus de temps. Mais jamais nous n'avions été confrontés aux trois défauts de déséquilibre en même temps. C'est pourtant ce qui s'est passé il y a quelques jours, sur une roue de pompe, et que nous avons pu remettre en état grâce à notre partenaire PMV.
La vibration initiale mesurée à l'arrière du moteur était de : 29,5 mm/s
Rapidement nous nous sommes aperçu que l'arbre d'une longueur de 300 mm avait une flexion de 0,15 mm à son extrémité. Beaucoup trop pour un rotor devant tourner à 3000 tr/min A l'aide d'une presse et en manipulant avec précaution l'ensemble, la flexion a été réduite à 0,02 mm.
Vibration après correction : 14,7 mm/s
Une aube de la roue était cassée, entraînant un fort balourd. En ajoutant une pièce métallique à cet endroit la vibration a pu être réduite.
Vibration après deuxième correction : 8,45 mm/s
Le niveau étant encore trop élevé (pour une remise en état correcte, une vibration à 4,5 mm/s est un maximum, et un niveau de 2,1 mm/s correspond à du matériel neuf), nous avons corrigé le voile de la roue en perçant toute une série de trous sur le flasque arrière, la profondeur de ces trous s'amenuisant au fur et à mesure où l'on arrivait à réduire les vibrations.
Résultat final :
Vibration : 1,85 mm/s
Un travail d'équipe qui nous aura permis de satisfaire dans la journée même un client dans l'impossibilité de remplacer son équipement par un neuf. Mission accomplie !
Pour d'autres exemples, rendez-vous sur : www.mecadyn.fr !
L'hiver est là, les tilleuls sont dégarnis, la pluie ruisselle des toits, le froid arrive, c'est le moment d'évoquer quelques prestations marquantes réalisées cet automne par Mecadyn :
Celle qui me tient le plus à cœur s'est déroulée au mois d'octobre dans une usine perdue aux confins du Berry et du Limousin, à Saint-Benoît-du-Sault précisément. Une usine oubliée mais dont le nom est parfaitement connu de tous ceux qui cuisinent : SITRAM. Oui, on fabrique encore en France des auto-cuiseurs SITRAM. Plus pour longtemps... Dans les années 80 cette marque était un fleuron de l'industrie française, employant près de 500 salariés dans ce village de l'Indre. Aujourd'hui, malgré la réputation internationale du nom, ils ne sont plus que 39 à Saint-Benoît. La fabrication peut encore se relancer, grâce aux labels "Origine France" et "Entreprise du Patrimoine Vivant" récemment obtenus, mais les consommateurs seront-ils au rendez-vous ?
Traverser une usine quasiment vide où les ouvriers continuent pourtant de travailler, presque résignés sur leur sort, ça fait mal. Le ventilateur que j'ai équilibré est indispensable à la production. Compte tenu des vibrations qu'il subissait il n'aurait pas tenu bien longtemps, précipitant peut-être encore un peu plus vite l'entreprise vers sa perte. Au moins j'ai eu l'impression d'être un tout petit peu utile ce jour là à l'industrie française, celles que les pouvoirs publics ont mis trop de temps à soutenir et qui disparaît peu à peu depuis 40 ans...
Restons optimistes ! Quelques jours avant cette intervention j'étais près du Mans sur un site qui recycle du tabac et qui vient d'installer une chaufferie biomasse de 17 MW. Celle-ci permet de sérieuses économies d'énergie et réduit son émission de CO2 de 30 000 tonnes par an. Comme quoi il y a de la ressource en France pour se développer tout en améliorant notre environnement !
Les ressources industrielles sont là et le BTP n'est pas mort non plus. Au mois de novembre à Saint-Jean-de-Monts les terrassiers ne chôment pas avec des aménagements pour de futurs lotissements. Mais qui dit chantier dit bruit... et des riverains s'inquiètent des nuisances que pourraient provoquer les travaux. Nous sommes donc allés poser des géophones (ce sont des capteurs de vibrations spécifiques aux sols ou aux bâtiments) munis d'alarmes, afin d'enregistrer en continu et d'alerter les habitants en cas de dépassement de seuil durant les travaux prévus pour durer 3 semaines.
Ce type de contrôle vibratoire s'apparente plus à de la surveillance qu'à du diagnostic, mais il nous en apprend beaucoup sur le comportement des structures, la résistance des bâtiments. Et puis c'est l'occasion de discuter avec des professionnels du terrassement, des géotechniciens et des habitants qui ont simplement besoin d'être rassurés.
Pour finir, voici une prestation d'équilibrage de ventilateur plutôt classique dans l'entrepôt d'une usine d'aliments pour bétail. Là aussi il fallait à tout prix que l'équipement fonctionne en attendant qu'il soit remplacé par un neuf. A défaut de pouvoir accéder à l'arrière du moteur pour installer le laser indispensable à cette opération, j'ai dû réaliser cette mesure par devant, ce qui n'a pas été sans difficulté ni sans risque... Après plusieurs tentatives nous avons réussi à équilibrer la roue du ventilateur. Le client était content et les vaches aussi !
L'année 2019 sera pour Mecadyn, je l'espère, aussi riche en prestations, en rencontres humaines et en découvertes que 2018.
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Ce blog est centré autour des activités de Mecadyn, entreprise de prestation de service en maintenance industrielle. Au gré des circonstances il permet aussi des digressions autour de la création d'entreprise, la vie en société, les loisirs,...