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19 mars 2023 7 19 /03 /mars /2023 17:44

 

Autant le dire tout de suite, je ne rentrerai ici dans aucun débat politique sur ce sujet épineux ! Depuis plusieurs semaines nous assistons au spectacle pitoyable d'un gouvernement d'amateurs et d'une opposition de gamins de 12 ans. Entre ces ministres qui ne savent pas concrètement expliquer ce que va changer leur projet de loi pour les citoyens et ces députés qui se comportent comme dans une cour d'école en chantant « Macron on est là ! », on frise le ridicule. Non, on EST dans le ridicule !

 

Le mieux est d'en rire. N'est-ce pas Mozinor ?

 

Les syndicats relèvent le niveau, surtout Laurent Berger de la CFDT qui explique que le projet de loi de retraite à 64 ans n'est pas admissible. Pour mémoire ce syndicat soutenait la retraite par points envisagée en 2019 et dont le projet a été effacé par l'arrivée du COVID au printemps 2020. Exit. Alors que ce projet était loin d'être absurde.

 

Que les hauts fonctionnaires continuent d'essayer de convaincre les politiques sur l'utilité d'une réforme telle que celle proposée aujourd'hui et qui passera avec le 49.3, c'est logique. Ce ne sont pas eux qui ramassent les poubelles, qui se retrouvent perchés en haut d'un échafaudage de 20 m ou qui torchent les vieux dans les EHPAD...

 

Mais bon sang ! Laissons les gens prendre leur retraite à l'âge qu'ils souhaitent ! Si un gars a commencé à travailler très jeune ou qu'il a un boulot pénible, qu'il parte à 60 ans. Si une femme a eu plusieurs enfants, pareil. Et pour ceux qui ont fait des études, qu'ils partent quand ils le souhaitent, avec une décote bien sûr, mais sans obligation d'âge.

 

Comme tous ceux qui ont fait des études un peu longues, je dois attendre mes 67 ans pour toucher une retraite à taux plein. Si je pars à 62 ans j'ai une décote de 20 %. Mais je m'en fous car j'ai un métier d'indépendant qui me permet de cumuler cette retraite avec une petite activité de conseil, d'expertise. Et c'est ce que je souhaite. Avec la nouvelle loi je devrai attendre 6 mois de plus. Bof pourra-t-on me dire. Donc, bof, je continuerai à travailler à 100% six mois de plus. Alea jacta est. Mais ce sera moins marrant pour ceux qui devront attendre 64 ans.

 

Et pour rester dans le comique voici le message qu'a reçu ma compagne, qui est en train de prendre sa retraite :

Ce n'est pas une blague. L'AGIRC-ARRCO lui propose généreusement 66 centimes d'euros de majoration par an pour avoir élevé un enfant. Elle est pas belle la vie ?

 

Bon, je retourne bosser. Si je veux moi aussi toucher le pactole, je ne lâche rien !

 

Comme nous sommes aujourd'hui le 19 Mars, date anniversaire de la fin de la guerre d'Algérie, je termine cet article par un hommage à tous ces jeunes appelés qui n'avaient rien demandé et qui sont morts là-bas.

Cérémonie du 19 Mars à Civray dans la Vienne.

Cérémonie du 19 Mars à Civray dans la Vienne.

Que l'on ne les oublie pas !

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25 février 2017 6 25 /02 /février /2017 13:50

J'ai repoussé à plusieurs reprises la rédaction d'un nouvel article de blog sur le RSI, mais une discussion récente avec un ami m'en donne l'occasion. Je me suis déjà exprimé sur les dysfonctionnements de cet organisme, qui s'estompent peu à peu. N'y revenons pas. Non, c'est du niveau de charge dont je souhaiterais parler, et notamment faire une comparaison précise avec celui d'un salarié.

 

Prenons un chef d'entreprise artisanale (ou un commerçant, car aujourd'hui les taux sont strictement les mêmes) qui cotise au RSI en tant que TNS (travailleur non salarié). Il prélève un revenu net mensuel de 2000 €. Faisons le calcul de ses charges :

 

Pour obtenir un revenu net de 2000 € il devra en verser 924,64 € au RSI, soit un peu plus de 46%.

 

Regardons maintenant combien il devrait payer si on lui appliquait les mêmes cotisations qu'à celles d'un salarié. Ou plus précisément calculons ce qu'un chef d'entreprise qui se salarie lui-même paye (ce qui est le cas d'un dirigeant de SASU, de SA ou un gérant minoritaire de SARL). J'avais déjà fait ce calcul dans le cas d'un choix entre SASU et EURL, avec dividendes, mais cette fois-ci je ne m'intéresse qu'à la partie cotisations sociales.

 

Voici les taux applicables sur le revenu qu'on appelle brut, c'est-à-dire sur le revenu net augmenté de la part salariale des cotisations :

 

 

J'ai pris ici un taux d'accident du travail moyen de 4%. Dans mon domaine d'activité (maintenance industrielle) il est de 4,5% et il peut être bien plus élevé, dans le BTP par exemple. Vous remarquerez qu'il n'y a pas ici de cotisations chômage, car un chef d'entreprise n'y a pas accès, qu'il soit salarié ou TNS. J'oublie le versement transport, les diverses petites contributions (contribution au dialogue social, cotisation pénibilité, APEC, apprentissage,...) pour éviter d'alourdir.

 

Pour faire une comparaison exacte avec ce que paye un artisan au RSI il faut maintenant calculer les taux sur le revenu net. On y arrive simplement par la formule

Taux sur le Net = Taux sur le Brut / (1 – 0,1981)

Si, si, je vous assure, faites-moi confiance. Bon, donc cela donne pour notre chef d'entreprise salarié :

 

 

Pour obtenir le même revenu net de 2000 € qu'en TNS ce chef d'entreprise salarié devra donc verser 1439 € à l'URSSAF soit un taux de 72%. Ce taux global peut atteindre 80% si on y additionne les contributions que j'ai négligées et si le revenu dépasse le plafond de la sécurité sociale (3269 € brut). On voit qu'on est quand même largement supérieur aux 46% versé au RSI par un TNS ayant le même revenu net.

 

Attention, s'il y a des différences dans les cotisations il y en a aussi dans les droits et les rentes. Indemnités journalières plus faibles, période de carence plus longue, retraite plus faible, formation professionnelle réduite, un TNS devra compenser par des assurances ou des placements pour compléter sa protection sociale. Mais il pourra le faire librement, indépendamment des contraintes du RSI. C'est ce qui fait toute la différence.

 

Aujourd'hui, quand j'entend l'un des candidats à la Présidence de la République (Emmanuel Macron pour ne pas le nommer) proposer de supprimer le RSI et d'accorder des droits au chômage aux entrepreneurs, je dis STOP ! Derrière cette proposition se cache l'idée qu'on peut se mettre à son compte sans distinction entre la notion de travailleur indépendant et celle de salarié. Par exemple pour conduire les véhicules UBER... Non, l'entrepreneuriat ce n'est pas ça. Et puis qui peut croire que la suppression du RSI et l'augmentation de droits conduiraient à une diminution des cotisations, franchement ?

 

Le RSI a ses défauts, certes, mais quand je discute avec des collègues des professions libérales (qui continuent à se coltiner 3 caisses pour leur régime) je les entend se plaindre encore plus que nous, sur les incohérences et les dysfonctionnements de la CIPAV... Les charges sont élevées, certes aussi. Elles le sont toujours trop, c'est un débat continuel depuis la création de la sécurité sociale en 1945. Peut-être faudrait-il faire en sorte que le travail soit moins ponctionné et que l'on cherche d'autres sources de taxation ? Tiens je vais poser la question sur la page créée par le Parisien-Eco et relayée par la Chambre des Métiers: Opération "Moi Entrepreneur" / Election Présidentielle

 

J'invite tous mes amis artisans, commerçants et professions libérales à faire de même.

Bon week-end à tous !

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