L'heure de la retraite approche pour MECADYN. J'ai dit au-revoir au cours des derniers mois de l'année 2024 à toute une série de machines que je ne reverrai sans doute plus.
Un petit coup de nostalgie ? Non, un grand plaisir de pouvoir transmettre mon entreprise. Mais ça j'en reparlerai quand ce sera concrétisé. En attendant :
Bonne année à tous mes clients, partenaires et fournisseurs !
Ah ! La fameuse maintenance prédictive... Ça fait des années que je voulais écrire un article là-dessus. Le jour des 17 ans de Mecadyn, il était temps.
La maintenance prédictive ! Un terme qu'on entend depuis longtemps et qui continue à se propager partout dans l'industrie. Ça nous vient de l'anglais « predictiv maintenance », mais c'est pas une raison pour l'utiliser ! Prédictif ça signifie qu'on prédit l'avenir. Avec une boule de cristal sans doute, mais plus difficilement avec des appareils de mesure.
Si je me pointe chez un client et que je lui dis en mettant un capteur sur une machine : « Je prédis que cette machine va casser demain! », il risque de me regarder d'un drôle d'air.
Non, le terme correct c'est MAINTENANCE CONDITIONNELLE ! Un terme qui signifie qu'on intervient sur un équipement lorsque certaines conditions apparaissent : un bruit inhabituel par exemple, ou une température élevée, des vibrations importantes,... avec des limites à définir par des normes ou par l'expérience.
On conditionne, on ne prédit pas ! Ah mais ! 😉
Un graphique résume bien ce qu'est la maintenance conditionnelle par rapport aux autres interventions.
Pour faire de la maintenance conditionnelle, on utilise tous les signaux provenant de la machine et qui peuvent nous alerter sur son degré d'usure et sur la nécessité d'une intervention :
- le bruit (c'est la manière la plus fréquente de faire du conditionnel, en passant près d'une pompe qu'il connaît bien un habitué saura déceler les bruits suspects de courroie ou de roulements),
- la température (un critère qui se développe depuis quelques années avec l'apparition de la thermographie infrarouge),
- la pression, le débit, le courant électrique, le couple - suivant la nature de l'équipement - sont autant de paramètres qu'il faut surveiller,
- la pollution (en particulier celle de l'huile des circuits hydrauliques dans laquelle on peut chercher les traces de limaille, d'eau, de plastique,...),
- et... la vibration, paramètre le plus utilisé en raison de tout un tas d'avantages dont j'ai déjà parlé à de nombreuses reprises sur ce blog.
Et à propos de maintenance, parlons rapidement du Moulin Rouge dont les ailes se sont abattues le 24 avril dernier
La direction a précisé que ça n'avait rien à voir avec un défaut d’entretien ou de révision, puisqu’une société spécialisée passait tous les deux mois vérifier la motorisation et l’état général des ailes.
L'institution a confirmé à CNEWS que cet effondrement était un «incident technique» sûrement lié à l'essieu central qui lie les deux ailes ensemble. Le Moulin Rouge a également indiqué que la «société experte en motorisation chargée des ailes s'était rendue sur place il y a deux mois pour une intervention liée aux ampoules LED, et qu'aucun défaut ou usure apparente n'avaient été constatés».
Hé les gars, utilisez le contrôle vibratoire la prochaine fois ! En faisant appel à Mecadyn par exemple. 😁
L'expertise désigne l'examen de quelque chose en vue de son estimation, de son évaluation. C'est Larousse qui le dit.
Mais concrètement comment ça se passe ? Dans le domaine des vibrations, qui est le seul sujet où j'ai suffisamment d'expérience pour faire des expertises, ça consiste à faire des mesures (sur une machine, une structure, un bâtiment) puis à expliquer ce qui va ou ce qui ne va pas. Fastoche, non ?
Comme le montre le dessin en tête de cet article, une expertise peut tout simplement consister à mettre le doigt sur le palier d'une machine ou à l'écouter avec un stéthoscope et à conclure que tout va bien. Dans les années 60, avant que n'apparaissent les premiers appareils de contrôle, il était d'usage de poser une pièce d'1 franc sur les paliers de certaines grosses machines. Si la pièce tombait c'est qu'il y avait trop de vibrations et qu'il fallait renforcer la structure. Fastoche, non ?
En réalité, évidemment, ce n'est pas aussi simple. Les machines sont de plus en plus sophistiquées, les structures sur lesquelles on les pose plus légères et la pièce de monnaie ne suffit plus. La technologie a heureusement évolué dans le même sens et à partir des années 80 se sont développés les outils de contrôle tels que les accéléromètres, les analyseurs, les logiciels. Des erreurs ont été faites d'ailleurs à cette époque car ceux qui savaient utiliser cette technologie débarquaient sur des installations industrielles comme des savants en blouse blanche, posaient un verdict puis s'en allaient sûrs d'eux. Sauf que le verdict était parfois erroné, ce qui a pas mal décrédibilisé les appareils de contrôles vibratoires à l'époque.
J'ai moi-même fait l'expérience de cette défiance à plusieurs reprises au début des années 2000 lorsque j'arrivais avec ma valise remplie de capteurs et d'analyseurs. Le responsable d'une entreprise de maintenance, qui travaillait en tant que sous-traitant dans une usine en même temps que moi, avait pris l'habitude de dire en me voyant arriver « Tiens voilà le docteur ! ».
Je me suis toujours bien gardé de lui dire que j'avais bien un doctorat. En France, à la différence de l'Allemagne, les docteurs en mécanique sont perçus comme des scientifiques perchés, qui n'y connaissent rien à l'industrie. Je me suis donc plutôt employé à montrer à ce mécanicien proche de la retraite, que les appareils de contrôle ne remplacent pas l'expérience mais la complètent.
Il a été obligé d'en convenir le jour où nous avons été confrontés ensemble à un problème de bruit et de vibration sur une machine. Lui avait décrété que c'était le roulement qui était mort « Ça s'entend ! », mais en faisant des analyses en fréquence j'ai pu démontrer qu'il n'y avait pas de problème sur le roulement mais un défaut d'engrenage. Et lorsque le client a fait démonter la machine, qui avait raison ? Le docteur. 😁
Une autre fois, je l'ai beaucoup moins bien pris. Il s'agissait de réaliser une expertise sur un véhicule (un bus scolaire), qui vibrait énormément, empêchant même le conducteur de voir dans son rétroviseur qui branlait de toutes parts. Le fournisseur de cet engin avait eu beau faire à plusieurs reprises des modifications (remplacement du cardan, puis de la boîte de vitesse, puis du moteur), rien n'y faisait. Faute de résultat ils ont donc fait appel à Mecadyn et lorsque je suis arrivé sur place le chef d'atelier n'a rien trouvé de mieux à dire que « Tiens ! V'la le vétérinaire qui va nous trouver la petite souris ! ».
J'ai fait demi-tour, suis monté dans ma voiture et fait mine de partir. Le Directeur m'a appelé et je suis revenu en demandant à ce qu'on s'entende bien sur le contenu de ma prestation : pas celle d'un charlot qui plane sur son nuage, mais celle d'un technicien qui vient faire des mesures. Il en a convenu, j'ai réalisé mon expertise et j'ai évidemment trouvé ce qui n'allait pas : la géométrie du châssis sur lequel reposait le moteur n'était pas bonne, ce qui déséquilibrait les plots antivibratiles. J'ai pu le savoir en faisant ce qu'on appelle des mesures de réponse aux chocs, pour déterminer les problèmes de résonance. Dès que le bus faisait quelques kms sur la route, tout partait de travers et les vibrations persistaient. Il y avait bien une petite souris, encore fallait-il avoir les appareils pour la dénicher.
Les expertises vibratoires sont aujourd'hui beaucoup plus prises au sérieux et je n'ai plus droit à ces remarques sarcastiques. Je m'en amuse même et c'est moi qui les sors avec ironie quand j'arrive parfois sur une installation : « Je suis le docteur. Allongez-vous, pour que je puisse contrôler vos vibrations ! »
Attention, ça ne veut pas dire que plus vos appareils de contrôle sont sophistiqués, plus votre expertise sera pertinente. Il m'est arrivé d'intervenir sur une installation qui avait été modifiée et présentait de fortes vibrations. L'industriel avait fait appel à une grosse entreprise de contrôles vibratoires qui avait envoyé un technicien faire des relevés complets. Résultat : un rapport de 40 pages remplies de chiffres mais pas d'explication claire sur la source du problème. En cherchant sur le Net il est tombé sur le site de Mecadyn, une petite structure plus adaptée à son besoin. Et effectivement, ensemble nous avons diagnostiqué le défaut.
L'année 2023 a été difficile dans de nombreux secteurs industriels et commerciaux. 2024 marquera-t-elle un retour à une meilleure économie ? Rien n'est moins sûr.
Quelques exemples de nouvelles réalisations sur ce patchwork de l'année 2023, avec un centre d'usinage, des broyeurs, dans une raffinerie, un centre de traitement des déchets. Encore de nombreux équilibrages de ventilateurs, des diagnostics sur des tas d'équipements différents.
Bonne année à tous nos clients, partenaires et fournisseurs ! En route pour 2024 !
Dans un instant de nostalgie j'ai relu avec beaucoup de plaisir les premiers articles de blog que j'ai rédigés ici entre 2008 et 2012.
A l'époque, ce type de communication était beaucoup utilisé et il y avait pas mal d'échanges. Et puis ça s'est éteint peu à peu, au profit de messages plus brefs sur Twitter (pardon X...), Facebook ou Instagram. Je le regrette car liker une photo ce n'est quand même pas la même chose que d'échanger ne serait-ce que quelques phrases avec des potes ou même avec de simples visiteurs.
Insta et facebook sont déjà dépassés par tiktok et snapchat chez les moins de 20 ans. Donc overblog, n'en parlons pas... Je suis un ieuv, comme dit l'un de mes neveux.
Mais comme en plus d'être vieux je suis têtu, je vais persister et continuer à partager ici les activités pros de Mecadyn et autres pensées personnelles !
Donc, comme je le fais chaque année, parlons de la maintenance d'été. Et oui ! Pendant que certains se prélassent au bord de leur piscine ou partent visiter des contrées lointaines, d'autres bossent !
En plus de travailler aux mêmes endroits que d'habitude, j'ai eu la chance cette année de connaître de nouveaux clients, dont une grosse entreprise de raffinerie pétrolière. Première fois que j'y allais, avec des normes de sécurité particulièrement rigoureuses (normal !) mais du personnel très sympa.
J'y retournerai !
Ce mois d'Août, c'est sans mon fiston Jocelyn que je me suis attelé à la tâche, vu qu'il travaille à fond dans dans une boîte d'informatique. Mais je n'oublie pas les 12 années passées ensemble à intervenir sur des chantiers divers et variés. Au départ comme simple observateur puis rapidement comme technicien pour équilibrer des ventilateurs, remplacer des paliers, des moteurs,... Voici un petit patchwork de photos entre 2011 et 2023.
Les vacances approchent maintenant pour moi aussi et je vais pouvoir à mon tour aller me prélasser sur une plage bretonne ou me balader dans notre belle Touraine du Sud !
Pour ses 16 ans le 1er Juin, Mecadyn, en pleine adolescence... a posé des questions à Chat GPT. C'est de son âge.
Quelle est l'activité de l'entreprise MECADYN ?
« MECADYN est basée à La Roche-sur-Yon, en France, et compte plus de 40 employés spécialisés dans les domaines de la mécanique, de l'électronique et de l'informatique. L'entreprise travaille en étroite collaboration avec ses clients pour comprendre leurs besoins spécifiques et développer des solutions sur mesure qui répondent à leurs exigences. »
Donc grâce à Chat GPT, j'apprend que j'ai 40 salariés, que je vis à La Roche-sur-Yon et qu'en plus de la mécanique, je fais aussi de l'électronique et de l'informatique. J'en apprend des choses !
Voyons la suite :
« Plus précisément, MECADYN est une entreprise spécialisée dans l'étude, la conception et la réalisation de machines spéciales, et propose des solutions d'automatisation pour l'industrie, notamment dans les domaines de l'aéronautique, de l'automobile, de l'énergie et de la défense. La société est basée à La Roche-sur-Yon, en France, et elle possède également des bureaux à Nantes, à Saint-Nazaire, à Toulouse et à Tours. »
Bon, là on commence à être en plein délire. En fait Chat GPT choppe des informations à droite et à gauche sur le Net, mélange tout ça et en sort des explications qui semblent des évidences. Mais il n'y a pas de société MECADYN à La Roche-sur-Yon, les activités décrites font partie de celles que j'ai exercé – plus ou moins - dans le passé en tant qu'ingénieur et les lieux évoqués sont des endroits où j'ai travaillé, soit comme salarié, soit comme prestataire avec MECADYN.
Je passe les autres divagations. Et comme le robot ne parle ni de contrôles vibratoires, ni d'équilibrage, qui sont en fait les activités principales de mon entreprise, je finis par lui poser la question :
Est-ce que MECADYN propose de l'équilibrage de ventilateurs ?
« Oui, MECADYN propose des services d'équilibrage de ventilateurs, ainsi que d'autres équipements rotatifs tels que les pompes, les compresseurs, les turbines, etc. L'entreprise dispose d'un savoir-faire important en matière d'équilibrage, grâce à son expertise en mécanique, en dynamique des fluides et en analyse vibratoire.
MECADYN peut réaliser l'équilibrage de ventilateurs sur site, en utilisant des équipements portables de mesure et d'analyse de vibrations, ou en atelier, en utilisant des équipements d'équilibrage haute précision. L'entreprise peut également intervenir pour réaliser des diagnostics vibratoires et des analyses de défaillance pour déterminer les causes de déséquilibre et proposer des solutions pour y remédier. »
Et voilà ! Chat GPT se réveille et finit par trouver les bonnes infos (pas bien compliqué, il suffisait d'aller sur le site www.mecadyn.fr)
Méfions-nous de cette intelligence artificielle qui pose comme évidences des éléments erronés. Ne nous laissons pas diriger par des robots !
C'était mon message du jour. Et si vous voulez vous aussi vous amuser avec ce Chat GPT version de base (il y a des versions plus sophistiquées mais payantes), c'est ici: https://chat.openai.com/
Autant le dire tout de suite, je ne rentrerai ici dans aucun débat politique sur ce sujet épineux ! Depuis plusieurs semaines nous assistons au spectacle pitoyable d'un gouvernement d'amateurs et d'une opposition de gamins de 12 ans. Entre ces ministres qui ne savent pas concrètement expliquer ce que va changer leur projet de loi pour les citoyens et ces députés qui se comportent comme dans une cour d'école en chantant « Macron on est là ! », on frise le ridicule. Non, on EST dans le ridicule !
Le mieux est d'en rire. N'est-ce pas Mozinor ?
Les syndicats relèvent le niveau, surtout Laurent Berger de la CFDT qui explique que le projet de loi de retraite à 64 ans n'est pas admissible. Pour mémoire ce syndicat soutenait la retraite par points envisagée en 2019 et dont le projet a été effacé par l'arrivée du COVID au printemps 2020. Exit. Alors que ce projet était loin d'être absurde.
Que les hauts fonctionnaires continuent d'essayer de convaincre les politiques sur l'utilité d'une réforme telle que celle proposée aujourd'hui et qui passera avec le 49.3, c'est logique. Ce ne sont pas eux qui ramassent les poubelles, qui se retrouvent perchés en haut d'un échafaudage de 20 m ou qui torchent les vieux dans les EHPAD...
Mais bon sang ! Laissons les gens prendre leur retraite à l'âge qu'ils souhaitent ! Si un gars a commencé à travailler très jeune ou qu'il a un boulot pénible, qu'il parte à 60 ans. Si une femme a eu plusieurs enfants, pareil. Et pour ceux qui ont fait des études, qu'ils partent quand ils le souhaitent, avec une décote bien sûr, mais sans obligation d'âge.
Comme tous ceux qui ont fait des études un peu longues, je dois attendre mes 67 ans pour toucher une retraite à taux plein. Si je pars à 62 ans j'ai une décote de 20 %. Mais je m'en fous car j'ai un métier d'indépendant qui me permet de cumuler cette retraite avec une petite activité de conseil, d'expertise. Et c'est ce que je souhaite. Avec la nouvelle loi je devrai attendre 6 mois de plus. Bof pourra-t-on me dire. Donc, bof, je continuerai à travailler à 100% six mois de plus. Alea jacta est. Mais ce sera moins marrant pour ceux qui devront attendre 64 ans.
Et pour rester dans le comique voici le message qu'a reçu ma compagne, qui est en train de prendre sa retraite :
Ce n'est pas une blague. L'AGIRC-ARRCO lui propose généreusement 66 centimes d'euros de majoration par an pour avoir élevé un enfant. Elle est pas belle la vie ?
Bon, je retourne bosser. Si je veux moi aussi toucher le pactole, je ne lâche rien !
Comme nous sommes aujourd'hui le 19 Mars, date anniversaire de la fin de la guerre d'Algérie, je termine cet article par un hommage à tous ces jeunes appelés qui n'avaient rien demandé et qui sont morts là-bas.
L'année 2023 va être tendue, inutile de le nier. Entre la catastrophe épidémique en Chine, la guerre en Ukraine qui n'en finit pas et la hausse des coûts de l'énergie, l'économie mondiale risque de souffrir.
Mais comme je suis de nature optimiste, on y croit !
2022 a été pour Mecadyn l'occasion de développer encore et encore ses activités dans le domaine des contrôles vibratoires, de l'expertise en mécanique, de l'équilibrage de ventilateurs, de broyeurs ou de centrifugeuses !
Un petit patchwork pour résumer tout ça et... c'est parti pour 2023 !
C'est la rentrée des classes et - inversement - le début d'une période de repos pour Mecadyn. J'avais envie d'écrire depuis longtemps un article sur le rapport entre les élus politiques et l'entrepreneuriat. Mais j'avais la flemme... Aujourd'hui l'envie me prend d'en parler. Pour être plus objectif et précis c'est la remarque de Rachel Keke en pleine séance de l'AN en juillet dernier qui m'en a vraiment donné envie.
Députée de La France Insoumise elle s'adresse aux députés de la Majorité Présidentielle (Renaissance) en les pointant du doigt : « Qui a déjà touché 800 euros par mois ici ? [...] Vous ne savez pas la souffrance des métiers essentiels. Quand on vous demande une augmentation de salaires, vous parlez… Vous n’avez rien à faire ici ! »
Les députés de la majorité préfèrent en effet prolonger la prime Macron plutôt que d'augmenter le SMIC à 1500 € nets comme le demande LFI (aujourd'hui il est à 1329 €).
Elle a raison sur un point : il y a peu de députés de Renaissance qui ont touché 800 € par mois. On devrait cependant lui faire remarquer qu'elle aurait pu se tourner vers ses collègues de LFI pour leur dire la même chose, mais bon. Peut-être qu'elle ne sait pas que parmi les 75 députés de son parti, 21 sont des profs, 16 des cadres de la fonction publique, 14 des politiciens ou attachés parlementaires, 10 des cadres du privé, 3 des journalistes et 2 des avocats ou étudiant en droit.
Il reste 8 personnes qui ont effectivement été simples salariés, comme elle, femme de ménage puis gouvernante dans un important hôtel parisien et qui s'est battue pour mieux rémunérer les salariés de son domaine. Les 7 autres sont :
- le maire de Collins, auparavant ouvrier,
- une syndicaliste de la Poste à la retraite,
- une aide soignante auparavant assistante commerciale et assistante de direction,
- un élu de la Réunion, manutentionnaire, éducateur de rue puis élu de St Paul,
- une jeune ouvrière agricole travaillant chez ses parents,
- un salarié dans un centre d'appel,
- une secrétaire de cabinet d'avocats.
Toutes ces personnes méritent leur place à l'Assemblée Nationale et devraient avoir un vrai droit de parole !
Mais les députés LFI doivent-ils pour autant mépriser les simples salarié(e)s de Renaissance ?
Notamment – et je les nomme pour que chacun puisse vérifier – Stella DUPONT, simple employée comptable dans le privé, ou Mikaele SELO, agent d'entretien dans un collège ?
Et tant que j'y suis, pourquoi ne pas citer ces professions représentées chez les députés de la majorité et qui n'existent pas chez LFI : trois exploitants agricoles, un militaire, un infirmier, un commerçant, un sapeur pompier et une sage-femme. Ces personnes sont elles si méprisables ? Et les 9 médecins ou pharmaciens du groupe majoritaire, n'ont-ils pas plus de compétence pour s'exprimer sur la situation hospitalière que des professeurs d'histoire-géo ?
Bref, cet ostracisme m'insupporte ! C'est un peu comme si je pointais du doigt qu'il y a 30 créateurs et chefs d'entreprises chez Renaissance et zéro chez LFI ! Doit-on caricaturer les Insoumis pour lesquels un chef d'entreprise reste un individualiste qui s'en met plein les poches et qui refuse une augmentation de 15% du salaire de ses employés ?
Non. Plutôt que d'aller hurler dans une Assemblée ou revêtir un gilet jaune sur un rond point (une mode qui ne va pas tarder à revenir...) je préfère rester dans le constructif, la politique de terrain, celle qui consiste à défendre l'emploi sur les territoires, à consacrer du temps au développement économique de sa commune, des collectivités, à soutenir les initiatives de création d'entreprise et les parrainer, à participer à l'AFPA, chez les Compagnons, à aller dans les lycées, à taper sur l'épaule d'un pote qui veut se mettre à son compte,... Les moyens ne manquent pas pour se rendre utile à la société.
Et je terminerai cet article par les propos tenus par Soeur Emmanuelle à son retour en France :
« Après 22 ans passés dans les bidonvilles au Caire, je rentre en France. Et là, choc terrible : la morosité court de demeure en demeure ; on ne se regarde pas, on ne se parle pas, on ne se connaît pas. Pendant ce temps, la joie chante là où l'on vit sans eau, sans électricité, sans loisirs, mais dans la fraternité quotidienne.
Bonheur où loges-tu ? Dans l'abondance des biens ou dans la relation de cœur à cœur ? »
Bonne rentrée à toutes et à tous, je pars en vacances (salaud de patron !).
Le 1er Juin 2007 naissait mon entreprise, après 6 mois de gestation seulement. 15 ans c'est l'âge des premiers émois amoureux, des rapprochements. C'est un peu aussi ce qui se passe pour Mecadyn, qui commence à flirter et a bon espoir de trouver une compagne ou un compagnon pour créer la relève. Les deux années qui viennent vont être beaucoup consacrées à ça. 😉
En attendant, il faut continuer à bosser, préserver la clientèle, s'assurer qu'elle ne parte pas à la concurrence. Ne rien relâcher. Surtout en ce moment où, après le COVID, certaines entreprises subissent des difficultés liées à des approvisionnements de matière première (dans l'automobile notamment) et à cette fichue guerre en Ukraine.
A propos d'entreprises, j'en profite pour évoquer ici une organisation qui existe depuis un moment déjà : Initiative Touraine Val de Loire. Il s'agit d'un Comité composé de chefs d'entreprises, banquiers, assureurs, comptables, responsables associatifs,... qui accompagnent et aident les créateurs ou repreneurs d'entreprise à monter et réussir leur projet.
Cliquez sur l'image pour en savoir plus.
J'en avais déjà parlé sur cet article : Les initiatives en Touraine , mais je réitère car le sujet le mérite. En 2021, ce sont 516 porteurs de projets qui ont été accueillis entre Tours, Chinon et Loches, 176 projets d’entreprises ont été soutenus via un prêt d’honneur, représentant au total plus de 2 Millions d’€. 293 emplois créés et 235 emplois sauvegardés en 2021, ce n'est pas rien. Initiative Touraine Val de Loire fait partie du réseau Initiative France et accompagne les porteurs de projet d’entreprise en création, reprise ou développement. N'hésitez pas à le faire savoir autour de vous si vous connaissez des gens qui veulent créer leur boîte !
J'ai le plaisir d'en faire partie au sein de la Communauté de Communes de Loches Sud Touraine depuis quelques années et la Chambre des Métiers m'a demandé récemment si je voulais bien parrainer des créateurs d'entreprise. Je n'ai pas hésité à accepter, vu que moi-même j'ai bénéficié d'une aide financière et d'un parrainage quand j'ai créé Mecadyn il y a... 15 ans.
La boucle est bouclée. Maintenant je vais aider les autres, chacun son tour !
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Ce blog est centré autour des activités de Mecadyn, entreprise de prestation de service en maintenance industrielle. Au gré des circonstances il permet aussi des digressions autour de la création d'entreprise, la vie en société, les loisirs,...