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28 août 2016 7 28 /08 /août /2016 06:59
Comment les calculs à la louche peuvent s'avérer pernicieux...

Un article de journal fait en ce moment le tour des réseaux sociaux. Il s'agit de l'édito d'un quotidien de Dijon « Le Bien Public », par son rédacteur en chef qui reprend intégralement et en les approuvant les propos d'un chef d'entreprise.

On apprend donc dans cette courte démonstration qu'un salarié pour lequel son patron dépense 150 € n'en disposera au final que de 39. Le raisonnement se termine par un brutal « CQFD » pour dire qu'il ne faut pas s'étonner qu'il y ait autant de chômage.

Hummm....

Reprenons point par point ce raisonnement :

Il y a une erreur dès le départ : un salarié avec un revenu brut de 100 € touche 78 € de salaire net, et les cotisations patronales (sans réduction ni exonération éventuelle) sont de 42 €. Il coûte donc 142 € au total à son entreprise et touche 78 € avant impôt. Les calculs à la louche c'est bien mais ça peut conduire à de gros écarts à la fin, donc autant être précis.

Comment les calculs à la louche peuvent s'avérer pernicieux...

J'ai mis la feuille de paye ci-contre pour ceux qui veulent vérifier, avec un taux horaire correspondant à quelqu'un payé 2000 € net par mois. Soulignons aussi qu'en cas de salaire inférieur à 1,6 fois le SMIC la réduction Fillon s'applique. Dans le cas d'un salarié au SMIC dans une entreprise de moins de 20 salariés la réduction est de 28% du salaire brut ; le patron ne paiera pas 42 € de cotisations patronales mais 14. A cela s'ajoute depuis 2014 le CICE : 6% du revenu brut pour les salaires inférieurs à 2,5 fois le SMIC, donc 6 € de réduction supplémentaire. Sans occulter non plus les aides diverses : Pour l'embauche d'un premier salarié une aide de 4000 € est accordée sur 2 ans. Même chose pour le contrat de génération.

Beaucoup plus gênant dans le discours, c'est que dans les 142 € se trouvent les revenus différés du salarié. Le raisonnement qui consiste à dire que la personne ne touche que 78 € est assez fallacieux car à la fin de sa vie cette personne aura touché bien plus. Décortiquons :

22 € de cotisations sociales du salarié + 42 € de cotisations patronales font 64 €. Sur ces 64 € :

Près de la moitié (27,5 €) servira à financer sa retraite, de base et complémentaire.

Un quart (17,5 €) sert à sa protection sociale (maladie, maternité, allocations familiales, invalidité, logement,...).

Le quart restant se partage entre :

11 € pour la protection chômage, la formation professionnelle et les accidents du travail (j'ai pris un gars de la métallurgie, ce que je connais le mieux)

8 € en CSG, CRDS pour combler ce fameux trou de la sécurité sociale que l'on traîne depuis... que la sécu existe.

Comment les calculs à la louche peuvent s'avérer pernicieux...

A part le dernier poste, pour lequel on peut estimer que le salarié ne verra jamais la couleur de son argent, le reste est susceptible de lui revenir sous une forme ou une autre tout au long de sa vie. Sauf s'il est célibataire sans enfant en CDI dans la même boîte toute sa carrière et qu'il meurt d'un accident avant sa retraite sans jamais avoir vu un médecin...

Donc non, ce que touche ce salarié en revenu imposable ce n'est pas 78 € mais 78 + 27,5 + 17,5 + 11 = 134 € en moyenne sur sa vie entière. L'espérance de vie d'un homme à 60 ans étant de 23 ans (pour une femme, 27 ans), au delà on estime qu'il/elle coûte plus à la collectivité que ce qu'il/elle a cotisé. Même chose pour les soins de santé ou le chômage. Certains n'en auront presque jamais besoin, d'autres y auront recours plus que ce qu'ils ont cotisé. C'est le principe d'une assurance collective.

Comment les calculs à la louche peuvent s'avérer pernicieux...

De ces montants il faut bien sûr déduire les impôts et taxes. Venons en justement à cette grossière erreur dans l'article, dont on se demande comment elle peut échapper à ceux qui en payent... On nous explique en effet de façon tout à fait anodine que ce salarié va payer 30% d'IR. Combien faut-il avoir de revenu pour ça ? Un rapide détour sur le site des impôts nous l'apprend : 136 000 € annuel [Edit du 29/08: un commentateur me fait remarquer que c'est bien plus que ça (188 000 €) car le site des impôts donne le taux d'imposition après l'abattement forfaitaire de 10%], soit un revenu net mensuel de 11 330 € [en réalité 15 660 €] ! Je ne sais pas qui est le patron de ce salarié, mais c'est vrai qu'il est généreux.

Non, soyons sérieux deux minutes. L'impôt se calcule par tranches, et les taux marginaux d'imposition (14, 30, 41 et 45%) ne s'appliquent que sur les tranches, pas sur la totalité. Un salarié célibataire avec un revenu net imposable de 24 000 € [Edit de correction : 26 500 € avant abattement de 10% soit 2 200 € net par mois] paiera 7,7 % d'impôt. A moins que ce chef d'entreprise ait confondu avec un salarié allemand, parce qu'effectivement là-bas il en paierait 29%...

Avec 78 € qu'il touche, il sera imposé sur 80,7 (oui c'est la subtilité de la CSG non déductible...) donc paiera 6 € d'impôt. Quant au smicard, c'est simple... il n'est pas imposable.

La TVA, alors là, il faut le faire quand même, de la part d'un chef d'entreprise !

Primo, le taux ne se calcule pas sur le montant dépensé mais sur le net. Donc dans l'exemple du journal ce n'est pas 20% de 49 € qu'il faut prendre mais 49/1,2 soit 41 € et non 39. Petit écart de 2 €, mais bon écart quand même...

Secundo, à moins que le gars ne vive qu'en achetant des produits de luxe (remarquez, avec un salaire de 11 000 € il peut), non, la TVA moyenne prélevée sur son pouvoir d'achat ne sera pas de 20%. Les loyers, les assurances, les achats d'occasion, les frais de scolarité n'ont pas de TVA, l'alimentation principale, les transports, les travaux de renovation sont à taux réduits. Si on s'appuie sur les statistiques de l'INSEE, en regardant l'ensemble des dépenses des Français et la TVA récoltée on arrive à peine à un taux moyen de 8%.

Sur les 72 € qui lui restent notre salarié en dépensera donc environ 6 sous forme de TVA. A la fin il lui reste 66 €. Pour le smicard : 8% de 78 €, il lui reste 72 €.

Comment les calculs à la louche peuvent s'avérer pernicieux...

Conclusion :

Selon l'article de journal l'entreprise dépense 150 € pour un salarié au revenu brut de 100 €.

Le salarié ne dispose plus que de 39 € une fois que l'Etat a pris sa part.

Ce à quoi je répond (pour le même salaire brut. Voir les détails sur le tableau récapitulatif ci-contre):

L'entreprise dépense entre 108 € dans le meilleur des cas (voire encore moins s'il s'agit d'une première embauche ou d'un contrat de génération) et 142 € dans le pire des cas.

Le salarié moyen dispose de 66 € une fois les prélèvements sociaux et fiscaux effectués. Le smicard 72 €. On voit qu'on est déjà très loin des 39 € annoncés... A ce revenu direct s'ajoute un revenu différé qu'il touchera à sa retraite, s'il est en arrêt maladie, en congé maternité/paternité, au chômage ou s'il subit des soins. Donc un total équivalent à 122 € pour 100 € de salaire brut du gars payé 1,6 fois le SMIC, et 128 € pour le smicard. Même en retirant de ces montants ce qu'ils paieront en impôts et taxes le moment venu, on est loin du massacre annoncé dans l'article.

Je sais bien que les charges sur les entreprises restent élevées. A la différence d'autres pays, comme l'Allemagne que je cite plus haut, le financement de la sécurité sociale en France repose en effet essentiellement sur les salaires et non sur l'impôt. Un choix qui peut se discuter, mais sans tomber dans le manichéisme comme le propose cet article de journal. Surtout que, selon l'INSEE, le revenu moyen disponible d'un ménage en France est l'un des plus élevé d'Europe (voir sur ce lien). Donc de temps en temps il est bon de remettre les pendules à leur place, comme les Guignols de Canal+ le faisaient dire à Johnny quand ils avaient de l'esprit. ;-)

Bon, Hervé, prochaine réunion AREA t'apportes ta bouteille de Champagne !

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30 juillet 2016 6 30 /07 /juillet /2016 17:26
Humour, délire et gag !

C'est mon anniversaire aujourd'hui. Il fait un temps splendide, les oiseaux chantent et dans cet environnement morbide et triste, je n'ai qu'une envie : rigoler ! Une journée sans rire est un journée perdue, disait Chaplin. Donc dépêchons nous de nous marrer !

Certains humoristes me font rire. En premier je pense à Devos, bien sûr, irremplaçable. Dans les anciens aussi, Bourvil et son rire communicatif incroyable, Bedos dont on connaissait le sketch du footballeur homo par cœur, Jacqueline Maillan en bourgeoise pince-sans-rire, Sylvie Joly dont se sont inspiré nombre d'humoristes ensuite, Coluche bien sûr que j'écoutais en seconde en cours de français sur un petit poste de radio avec un écouteur, lorsqu'il faisait ses premières émissions sur Europe 1 en 1978. De cette époque là, finalement, j'ai envie de retenir ce sketch de Zouc, dont la carrière aurait pu être immense :

Les films comiques des années 70 étaient composés de beaucoup de nanars, des trucs finalement pas très drôles avec le recul, pratiquement impossible de les regarder aujourd'hui de bout en bout sans réprimer un baillement. Sauf ceux du Splendid bien sûr, qui dépassaient tout ce qu'on avait pu voir avant ! A partir des années 80 le second degré a remplacé peu à peu les blagues grivoises et autres délires des charlots. La charnière selon moi c'est la création de Canal+ en 1984 et l'arrivée des Nuls puis des Deschiens. Sur scène Desproges bien sûr, mais aussi Didier Benureau, Les Inconnus, Bernard Haller. Le film culte pour moi c'est la Cité de la Peur des Nuls, à égalité avec les Vacances de M. Hulot, c'est pour dire...

Vous êtes Odile Deray ?

Ensuite est apparue la chaîne « Comédie » avec les talentueux « Robin des bois », puis les véritables stars de l'humour que sont Jamel Debbouze, Anne Roumanoff, Dany Boon puis Gad Elmaleh évidemment, Valérie Lemercier, Elie Semoun et ses petites annonces, Muriel Robin. Et puis la série culte « Kaamelott », l'arrivée d'Internet avec Mozinor, Rémi Gaillard puis le PalmaShow. Qu'est-ce que je vous mets comme extrait ? Parfois ce sont les petits détails qui font rire, moment d'anthologie avec la mère de Michel qui a peur de le chat, dans « Chouchou », le collier en cadeau à Catherine Frot dans « Un air de famille », mais peut-être la palme reviendra à Villeret dans cette scène culte du Diner de con, que tout le monde connaît mais dont on se lasse pas :

En ce moment j'avoue que j'ai un faible pour les vidéos de gaffes et bévues. C'est la première chose que je fais le matin en ouvrant mon ordinateur. Une petite vidéo marrante et je suis de bonne humeur pour la journée. Même 10 secondes avec un chat qui fait une blague à un autre, ça me suffit :

Bon week-end à tous et bonnes vacances à ceux qui en profitent !

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12 juin 2016 7 12 /06 /juin /2016 15:50
Gora Euskadi !

Oui, Gora Euskadi ! Vive le Pays Basque !

Quelle chance de travailler (arg, le gros mot !) dans la maintenance industrielle (censuré) ! Cette activité m'amène à me balader un peu partout en France, voire même un peu plus loin, comme en début de semaine dernière à Bilbao, capitale financière du Pays Basque. Ancien fief de la sidérurgie espagnole cette ville reste un endroit où de nombreuses industries prospèrent. L'une d'entre elles, Arcelor, produit des bobines d'acier à destination de l'Europe entière pour fabriquer des boîtes de conserve, des automobiles, des ustensiles de cuisine, des panneaux, bref, plein de trucs qui polluent.

Pour augmenter sa production (décidément, François, tu aggraves ton cas...), cette usine a ajouté de nouveaux équipements sur sa ligne principale de fabrication. La phase de mise au point nécessite de s'affranchir de certaines difficultés, notamment les vibrations excessives. C'est pour en faire le diagnostic que Mecadyn a été sollicité, notamment en effectuant des essais de réponse aux chocs et des analyses en fonctionnement.

Gora Euskadi !

Inutile ici de dévoiler ce que furent ces mesures, ni les résultats du diagnostic, confidentialité oblige. Mais ce fut une riche expérience, à la fois en terme de contenu technique mais aussi de rencontres. Et puis je découvrais le Pays Basque, et ça, ça n'a pas de prix !

Bilbao est sublime ! On m'avait prédit une ville sale et noire, mais en 20 ans elle a beaucoup changé. Le musée Guggenheim en est évidemment le principal responsable. Bâti en 1997 sur une friche industrielle et portuaire il a donné un nouveau sens à Bilbao et à sa région, un nouvel essor économique. C'est pas pour rien qu'on appelle ça « l'effet Guggenheim ». Je n'ai pas manqué évidemment de le photographier comme des milliers d'autres touristes chaque jour et de poser devant Puppy, le chien géant fleuri par Jeff Koons. Les bâtiments anciens tout autour de ce musée utra-moderne conçu avec un logiciel industriel (CATIA, pour ceux qui connaissent) prennent du coup une belle allure. Bilbao, c'est un peu comme Nantes, avec sa renaissance après la disparition des chantiers navals, mais en mieux réussi encore. En tout cas du point de vue architectural.

Gora Euskadi !

Mais le Pays Basque c'est aussi la côte, le long du golfe de Gascogne. Une crique superbe baignant le petit village typique de Deba, le port de refuge de Getaria, la ville sublime de San Sebastian (officiellement Donestia en basque), et puis des tas de lieux dont j'ai oublié les noms, des paysages, des visages, des sourires,...

Et puis la gastronomie bien sûr. Avec ces "pintxos", des mini-plats qu'on déguste sur les comptoirs des bars, les morceaux d'agneau à la piperade, les gâteaux basques faits de... je ne sais plus quoi.

Le temps y est clément, océanique et doux, ni trop chaud comme en Andalousie, ni trop pluvieux comme en Bretagne (voire même dans le Centre comme en ce moment...).

Bref, c'est décidé, pour la retraite, j'apprend la langue basque et je pars m'installer là-bas. ;-)

En attendant de construire mon château en Espagne, je continue à faire vivre l'aventure de Mecadyn, qui va bientôt atteindre ses 10 ans d'existence. On en reparlera !

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5 mai 2016 4 05 /05 /mai /2016 07:11
Reignac et ses entreprises actives

La Touraine du Sud se bouge, c'est même le slogan mis en avant par notre territoire depuis plusieurs mois. Les entreprises de Reignac sur Indre en ont fait la démonstration ces derniers jours. Il ne s'agissait pas de conseils d'administrations pour rémunérer grassement les dirigeants, ni de manifestation corporatiste et partisane. Non. Bien au contraire !

La journée du samedi 30 avril, a été consacrée à la découverte des entreprises de Reignac. Une vingtaine de chefs d'entreprise se sont mobilisés à cette occasion, en tant que membres ou soutiens de la toute jeune association AREA (Association Reignac Entreprises Actives).

Malgré une météo digne des pires journées de novembre, le public a répondu présent et a pu visiter plusieurs entreprises industrielles et artisanales de la zone d'activité de Reignac. La Joie de Vivre tenait la buvette, avec dégustation de la bière artisanale de Cormery. Le camion de pizza était là pour restaurer les plus hardis. Une structure gonflable trônait devant les ateliers municipaux spécialement ouverts à cette occasion et qui inauguraient leur extension. Balades en poney, courses de mini-tracteurs, démonstration des jeunes pompiers, exercices d'extinction de feux, distribution de tee-shirts,... Les animations n'ont pas manqué et tous se sont promis de recommencer l'année prochaine, avec le soleil !

Reignac et ses entreprises actives

A quoi sert ce genre de journée, me demandera-t-on ? Alors, à rien. C'est juste pour faire avancer le shimili.. le schmli... Houla, je m'égare.

Il s'agissait tout simplement de défendre l'emploi, l'économie sur notre territoire de Sud Touraine, et aussi d'évoquer une autre façon de travailler. Plus regroupée, en cohérence avec l'entourage (commerçants, artisans, industriels, agriculteurs mais aussi salariés, retraités, étudiants, enfants), et non en réalisant chacun son business. L'association AREA souhaite aussi avoir plus de poids dans les décisions politiques locales, dans l'aménagement du territoire, le dynamisme économique. L'installation d'un rond point au carrefour du café brûlé sur la RD 943, ou le gardiennage de la zone d'activité font partie des actions en cours.

Reignac et ses entreprises actives

Et comme l'action locale ne suffit pas pour se faire entendre nous sommes allés en délégation le lundi suivant à l'Assemblée Nationale. Avec deux autres associations d'entreprises voisines (AEVI pour le Val de l'Indre et ACGS sur Chambray) nous devions visiter les lieux et y rencontrer le rapporteur de la loi travail, Christophe Sirugue. Celui-ci ayant été bloqué par un retard de TGV, c'est finalement avec nos députés Marisol Touraine et Jean-Marie Beffara que nous nous sommes entretenus sur ce sujet, mais aussi sur le développement de l'emploi. Un moment fort d'échange, de partage où chacun a pu s'exprimer et s'écouter. Si seulement cela pouvait toujours être comme ça dans la vie...

Avec ma petite entreprise Mecadyn, je suis particulièrement heureux d'apporter une contribution, même modeste, à ces rencontres, à ces manifestations. Il y en aura d'autres, et nous en reparlerons !;-)

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9 avril 2016 6 09 /04 /avril /2016 18:31
Loi Travail et détente dans les Alpes !

On parle beaucoup de la « Loi travail » en ce moment, bien qu'on ne sache plus très bien ce qui est gênant dedans. J'ai donc voulu faire le point pour essayer de comprendre si ce projet permettrait de créer de l'emploi et/ou d'empoisonner les salariés :

Les heures supplémentaires :

En gros, les majorations seront négociées au niveau de l'entreprise et non plus au niveau d'accords de branches. Une manière de détricoter le fameux « Travailler plus pour gagner plus » de Sarkozy. Bof. Pas de quoi s'émerveiller ni s'offusquer.

Licenciement économique :

Celui-ci sera moins protégé qu'avant, notamment en permettant aux multinationales qui ont des difficultés en France de licencier, même si elles ont de bons résultats à l'étranger. Bon, vu du côté de l'employeur (du gros employeur, hein, pas du petit patron de PME) c'est un plus. Vu du côté des salariés, on peut comprendre que ça grogne. Pour l'amélioration du chômage, heu, j'ai des doutes...

Loi Travail et détente dans les Alpes !

Forfait-jour :

Jusqu'à présent le forfait jour (qui concerne les cadres) n'était possible que dans les entreprises de plus de 50 salariés. Il sera étendu aux plus petites entreprises. Rappelons qu'il s'agit d'un mode de rémunération basé, non pas sur un décompte horaire à la semaine, mais sur un nombre de jours de travail dans l'année. Un truc que la CFDT a toujours défendu, et sur le principe duquel la CGT n'est pas opposé demandant simplement à ce qu'il soit mieux encadré. Je ne vois pas très bien pourquoi les salariés seraient contre (je parle bien sûr des cadres disposant d'une réelle autonomie dans leur poste de travail), ni les employeurs d'ailleurs.

Next.

Accord de développement de l'emploi :

Voila le seul point vraiment novateur du projet. Donner la possibilité à une entreprise de conclure un accord pour moduler temps de travail et/ou rémunération des salariés afin de développer son activité, de partir à la conquête de nouveaux marchés. C'est selon moi le seul article qui peut vraiment contribuer à faire diminuer le chômage en France. Jusqu'à présent ce genre d'accord n'était conclu qu'à titre défensif, pour maintenir l'emploi ou pour réduire le nombre de licenciements. Là il s'agit d'être offensif. Je vote pour, sachant que ce sont ensuite aux représentants du personnel de faire leur boulot et de ne pas signer n'importe quoi. Les jeunes, vous ne mesurez pas à quel point ce genre de nouveauté peut ouvrir de belles perspectives d'embauches. Vous n'en avez pas marre de voir les salariés préserver leur petit confort au détriment de l'embauche de jeunes ?

Loi Travail et détente dans les Alpes !

Référendum d'entreprise :


Cette mesure permettra dorénavant, en cas de blocage sur la signature d'un accord d'entreprise, d'autoriser les syndicats représentant au moins 30% des salariés de demander l'organisation d'un référendum au sein de l'entreprise. Ça ne réjouit pas les syndicats majoritaires et je ne suis vraiment pas sûr, mais alors pas sûr du tout (voir l'article juste au-dessus) que cela serve l'emploi. Mais bon....

Indemnités prudhommales plafonnées :

Lorsqu'on interroge les manifestants c'est le projet d'article qui hérisse le plus. Et pourtant, combien de salariés risquent d'être concernés par une telle mesure ? A part dans les grosses sociétés et pour des cas bien particuliers de licenciement abusif, je ne vois pas trop. Jusqu'à présent ces indemnités étaient laissées au libre arbitre des juges, dorénavant elles seront plafonnées. OK, ce n'est franchement pas un progrès social. Et comme ça aura à mon avis un impact bien faible sur l'emploi je suis pour sa suppression. Histoire d'apaiser les tensions;-)

Loi Travail et détente dans les Alpes !

Le compte personnel d'activité :

Alors là, j'aimerais bien que les salariés m'expliquent en quoi cette nouvelle mesure les dérangeraient ! Elle vise au contraire à protéger leurs droits (formation, pénibilité) tout au long de leur carrière, quels que soient leurs emplois successifs. Le CPA n'a pas d'impact sur l'emploi, mais il marque indéniablement un progrès social, qu'on ne vienne pas me dire le contraire...

Voila les points essentiels de ce projet de loi discuté en ce moment en commission à l'Assemblée Nationale. On est loin du retour à l'esclavagisme ou au travail des enfants dans les mines, comme on peut le lire ici où là chez les détracteurs du projet. Mais on est également loin du compte en ce qui concerne l'amélioration de l'emploi. Il va falloir plus d'une « Loi Travail » pour arriver à descendre sous les 5% de taux de chômage en France.

En attendant j'ai décidé par référendum que Mecadyn appliquerait la « Loi Vacances » et ce pour quelques jours passés dans les Alpes. Plus particulièrement dans un coin merveilleux donnant sur le massif du Mont Blanc, un gîte tenu par Marie-Pascale et Michel, que je salue ici et remercie chaleureusement pour leur accueil. J'espère qu'ils ne m'en voudront pas d'avoir illustré cet article sur le travail de photos prises dans leur chalet où l'on aspire au repos.

Et merci aussi à Anne-Sophie, Francis, Jocelyne, Marc, Sophie, Laurent, Yamina, Rachel, Carine et Pierre qui nous ont hébergés et nourris le temps de notre périple savoyard !

A bientôt !

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7 février 2016 7 07 /02 /février /2016 11:00
Le chapeau de la cime est tombé dans l'abîme

Je n'en reviens pas de l'effervescence créée sur les réseaux sociaux par cette réforme de l'orthographe datant de 1990 ! Beaucoup de Français sont choqués que l'on puisse simplifier certains mots de la langue française et crient au nivellement par le bas, à l'appauvrissement de notre culture. Certains vont même jusqu'à affirmer que si Najat Vallaud Belkacem a mis ça en place (alors qu'elle n'y est strictement pour rien) c'est pour pouvoir imposer d'ici peu de temps la langue arabe à nos chères têtes blondes (non je n'exagère rien).

Des pétitions circulent pour empêcher cette "catastrophe". Certains le font même avec des envolées lyriques, se référant à Charlemagne, Villon ou Ronsard (aucun d'eux ne connaissait l'accent circonflexe ni n'utilisait le trait d'union mais bon, on n'est pas à une incohérence près quand il s'agit de convaincre). A ce jour 31 000 personnes ont par exemple signé celle-ci, dénonçant dans un même élan unanime l'Art de notre écriture qui serait sacrifié sur l'hôtel (sic) de la simplification et de "la logique". La rédactrice de cette pétition en appelle « au rejet total du dit projet, quand bien même celui-ci aurait été censé (re-sic)».

Je suis moi aussi un amoureux de la langue française, un défenseur passionné de l'orthographe (quand j'ai un peu de temps je participe sur twitter au concours chaque jour ici : Une faute par jour). Dénicher la petite faute d'accord, la majuscule manquante ou le contresens, j'adore ça. Faites-le vous aussi, c'est très amusant. Et dans ces périodes sombres, ça fait du bien de s'amuser parfois. Tenez, cette phrase par exemple, sur laquelle je vous donne 30 secondes pour trouver la faute :

Le chapeau de la cime est tombé dans l'abîme

En mettant à l'honneur Lucky Luke, l'icône de l'ouest, les organisateurs du festival d'Angoulême n'ont pas perdu le nord !

Tic-tac-tic-tac-tic-tac.....

Top ! Vous avez-trouvé ? L'icône de l'Ouest bien sûr ! Les points cardinaux gardent leur minuscule (ici le nord) sauf lorsqu'ils désignent une région, une entité politique. On dira par exemple : « En me rendant au sud de l'Afrique j'ai visité l'Afrique du Sud ». Passionnant, non ?

Bref, que les contempteurs de la nouvelle orthographe se rassurent : ce ne sont pas les 2400 mots modifiés qui vont nous empêcher de garder toute notre complexité si singulière. La suppression de l'accent circonflexe sur le i et le u, dont l'invention est très récente dans l'histoire de notre langue, ne va guère perturber notre littérature. Et que dire des traits d'union concernant certains mots sans grande logique mais auxquelles il ne faudrait surtout pas toucher (le pluriel de « contre-jour » s'écrit « contre-jours » mais on dit « des abat-jour » et non « des abat-jours », cherchez pas c'est comme ça !). Une pure coquetterie que certains voudraient voir perdurer car c'est comme ça qu'on leur a enseigné. Ils en ont bavé avec la cime, l'abîme, les rimes, la dîme, le rhume, la bûche, la ruche, les gratte-ciel, les plates-formes et les monte-charges. Ils se sont cassés la tête, se sont laissé convaincre sans jamais s'être laissés aller, il n'y a donc aucune raison pour que leur progéniture n'en bave pas non plus !

Le chapeau de la cime est tombé dans l'abîme

Et pourtant cela devrait satisfaire les puristes qu'on corrige enfin des mots qui étaient mal orthographiés, comme nénufar par exemple ou encore évènement. Je trouve ça intelligent (merci Maurice Druon) de supprimer cette anomalie d'oignon qui s'écrit comme moignon mais se prononce comme pognon. Dans 50 ans, j'imagine la tête de nos petits enfants si un hurluberlu vient leur dire que maintenant il ne faudra plus écrire ognon mais oignon car c'est comme ça qu'on l'écrivait au XXème siècle. C'est un peu comme si on nous obligeait aujourd'hui à écrire comme Geoffroy Tory qui proposa en 1529 une réforme de l'orthographe (hé oui, déjà...) sachant qu'avant cette époque il n'y en avait pas vraiment, d'orthographe, et que chacun (du moins les quelques uns qui savaient écrire) faisaient un peu comme ils voulaient... En nostre langage françois, dit-il, navons point daccent figure en escripture, et ce pour le default que nostre langue nest encore mise ne ordonnee a certaines reigles, comme les hebraique, grecque et latine. Je vouldrois quelle y fust, ainsi que on le porroit bien faire.

Bon, je vous l'accorde, on ne comprend pas bien ce qu'il raconte, mais c'est lui qui enrichit notre langue de l'apostrophe, des accents aigus et de la cédille. Pour l'accent circonflexe, objet de tant de discussions aujourd'hui, il faudra attendre le XVIIIème siècle pour qu'il s'impose vraiment. Il s'agissait alors de simplifications (Ah ces fainéants!) avec la disparition d'autres lettres au sein d'un mot et que l'on ne prononçait plus (isle qui devint île par exemple, ou saoul qui donna soûl mais dont les deux orthographes continuent de coexister, comme quoi c'est possible...) ou d'une différence de prononciation (sur les a, les e et les o). L'accent circonflexe sert aussi à discriminer certains mots : sur/sûr, mur/mûr, jeune/jeûne,... et dans la conjugaison du subjonctif imparfait (le subjonctif « j'espérais qu'il fût moins con » n'a pas le même sens que le passé simple « j'espérais qu'il fut moins con »), mais ça, n'en déplaise à ceux qui nous bassinent avec leurs exemples (« je me ferais bien un petit jeune », ou encore « je suis sur ta sœur elle va bien ») la réforme n'y touche pas. Vous pourrez donc continuer à écrire des phrases en français incorrect tout en conservant l'accent circonflexe qui vous est si cher !

Le chapeau de la cime est tombé dans l'abîme

Enfin, à l'initiatrice de cette pétition évoquée plus haut et qui cite Victor Hugo, je rappellerai qu'au XIXème siècle nos grands écrivains déploraient que l'autorité en matière de langue appartint uniquement aux grammairiens. «Tous les mots sont égaux en droit», proclamait Victor Hugo. C'est aussi ce que souhaitait l'Abbé Grégoire lors de la Révolution Française en simplifiant notre orthographe, en harmonisant la langue française pour qu'elle soit accessible au plus grand nombre. Le conservatisme bourgeois puis le retour de la monarchie ont mis fin à cette belle idée. La «bonne orthographe» devint une marque de classe, de distinction sociale. A partir de 1832 la maîtrise des règles de la grammaire devint obligatoire pour l'obtention de tout emploi public. Le temps où chacun écrivait comme il voulait était révolu pour faire place à une grammaire et une orthographe bureaucratisées. Depuis cette époque les nombreuses réformes pour simplifier l'orthographe échouèrent toutes les unes après les autres. Celle de 1990 est bien modeste. Elle ne va nullement abaisser le niveau de culture générale de nos enfants. J'aurais même tendance à penser qu'elle pourra l'améliorer car le temps qu'ils ne passeront plus à savoir s'il faut ou non mettre un accent circonflexe sur le i de cime, ils pourront le consacrer à écrire correctement les expressions aujourd'hui sacrifiées sur l'autel ou à ne pas confondre sensé avec censé ;-)

Bon dimanche à tous !

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1 février 2016 1 01 /02 /février /2016 13:44
Ça balance pas mal en Normandie

Chez les anglais l'équilibre se traduit par balance. Un très vieux mot issu du latin bilanx (deux plateaux), que nous leur avons probablement apporté lors de la conquête normande du XIème siècle. Comme le mot entreprendre d'ailleurs, n'en déplaise à Donald Trump, qui est bien un mot français, du latin inter prehendere prendre (au sens de maîtriser) avec la main. Mais je m'égare. Laissons nos braves yankees supporter les clowneries de Donald, nous, nous avons déjà fort à faire avec nos Mickeys de la politique...

Bref

An unbalanced wheel est donc une roue déséquilibrée. Je suis justement allé il y a quelques jours en Normandie, pour en équilibrer une à deux pas de l'ancien château des ducs de Normandie. Mais attention, pas n'importe quelle roue ! Un double rotor en alliage d'aluminium monté sur un palier ferro-fluidique dans une chambre dépressurisée. Un ensemble tournant à 3000 tr/min qui permet d'effectuer des recherches fondamentales au cœur de nos atomes. Le GANIL (Grand Accélérateur d’Ions Lourds) basé à Caen est aujourd'hui l'un des quatre plus grands laboratoires de recherche au monde dédié à la recherche utilisant des faisceaux d’ions.

Ça balance pas mal en Normandie

L'ensemble est composé d'un moyeu en inox, de deux roues en Aluminium et de secteurs attachés en périphérie de ces roues pour recevoir des cibles de différents matériaux qui seront explorées au rayon laser. L'équilibrage doit être très précis, de manière à ce que les vibrations ne cassent pas les films très fins posés sur les cibles lors de l'expérimentation. Il a donc été réalisé en deux phases : une première phase avec les différents éléments séparés, sur équilibreuse. Et une phase finale, sur site, en chambre vide munie de tous les accesssoires. C'est cette deuxième phase que nous venons de mener avec succès au sein des ateliers du GANIL, avant l'installation définitive de ce spectromètre au sein du laboratoire de recherche.

Cette opération s'ajoute aux multiples équilibrages réalisés depuis bientôt 10 ans par Mecadyn sur des ventilateurs, hélices, moteurs, broches, transmissions, collecteurs, tambours, malaxeurs, broyeurs ou aéroréfrigérants. Bref tout ce qui tourne, et de préférence tout ce qui tourne rond !

Et pour nous contacter en cas de besoin, une seule adresse, celle de Mecadyn ---->

Ça balance pas mal en Normandie

Bonne semaine à tous !

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7 janvier 2016 4 07 /01 /janvier /2016 11:05
Voeux 2016

A l'occasion de cette nouvelle année j'adresse mes meilleurs voeux à tous les clients, partenaires et fournisseurs de Mecadyn.

Que 2016 vous apporte prospérité et concrétisation de tous vos projets !

Merci à tous pour votre confiance et à bientôt !

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10 décembre 2015 4 10 /12 /décembre /2015 18:01
Rions et chantons !

Une grosse voix intérieure m'agresse ce soir :

Pfiuuuuu, mais François, qu'est-ce tu fous ? Tu négliges ton blog, c'est pas possible ça !

En plus je te signale que l'heure est grave. Les terroristes sont aux portes des régions et le Front National dans les rues de Paris... ou l'inverse, je ne sais plus. Bon, bref ! Délivre nous un petit message d'optimisme. Tiens, toi qu'es rigolo, tu pourrais raconter une histoire, toi qu'es rigolo !

Ce à quoi je répond :

Ecoute-moi bien Ducon (oui, je m'appelle Ducon dans l'intimité), écoute moi bien ! Je suis fatigué de voir toujours le verre à moitié plein. Usé par la mièvrerie de mes propos et le bonheur que j'essaie tant bien que mal d'irradier autour de moi (sic). J'ai envie d'être bougon, râleur et emmerdant. Laisse-moi !

La grosse voix :

Rôôôôoô, c'est qu'il nous ferait une petite déprime le gros (oui, bon ça va...). Tiens, pour te faire plaisir, regarde la p'tite vidéo que je t'ai dénichée. Celle qui te fait tant rire et qui a créé un gimmik dans ta famille (« Sacré nom de Dieu ! Qu'est-ce que c'est que cette barbe ? ») :

Ça va tout de suite mieux, hein ?

Eh oui, je vais bien, tout va bien disait le poète l'artiste l'humoriste. Il y a d'ailleurs une phrase magnifique de Churchill que je m'empresse ici de reproduire et qui définit bien mon état d'esprit :

« Un pessimiste voit la difficulté dans chaque opportunité ; un optimiste voit l'opportunité dans chaque difficulté »

Voila, c'est moi ça. Le petit François poussé sur le chemin de l'autonomie par des parents bienveillants, devenu ensuite suffisamment grand pour prodiguer les mêmes conseils à ses deux garçons, et aujourd'hui assez âgé... non, je déconne. A 53 ans on n'est pas âgé. Je suis jeune et une 3ème vie s'ouvre à moi.

A tous ceux qui me lisent aujourd'hui j'ai envie d'insuffler mon optimisme. Prenez ! C'est gratuit.

Bisous

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4 novembre 2015 3 04 /11 /novembre /2015 16:13
Thrombo-endartériectomie pulmonaire [Suite Bis]

Une page Facebook vient d'être créée sur ce sujet qui ne concerne qu'une poignée de personnes en France (guère plus de 1 500 opérés) mais dont le nombre grandit année après année: Page FB sur la Thrombo-endartériectomie pulmonaire

Ce groupe fermé est dédié à tous ceux qui ont bénéficié ou vont bénéficier de l'opération au nom si barbare !

Depuis l'article initial rédigé sur ce blog en 2011, de nombreuses personnes sont entrées en contact avec moi. Tous ont des témoignages riches à apporter, et particulièrement précieux pour ceux qui s'angoissent à l'annonce de cette opération.

Ami lecteur, amie lectrice qui arrive ici après avoir fébrilement tapé sur ton clavier les mots de thrombo endar...machin à la recherche de vaines informations, envoie moi un petit message par le contact de ce blog ou simplement en laissant un commentaire, et je t'inscrirai sur la page pour y rencontrer tous ces miraculés du Professeur Dartevelle !

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  • : Ce blog est centré autour des activités de Mecadyn, entreprise de prestation de service en maintenance industrielle. Au gré des circonstances il permet aussi des digressions autour de la création d'entreprise, la vie en société, les loisirs,...
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